Ouattara Mahimouna Noura Yaya et Ouattara Khadija Islamia Yaya deux candidates au Baccalauréat session 2021 auraient été empêchées par Madame le proviseur du Lycée Sainte Marie de Cocody d’avoir accès au centre d’examen parce qu’elles portaient le voile, rapporte l’organisation islamique, « Al Mouwahhidoun », ce mardi 03 août 2021, dans une note transmise ce mardi à KOACI. Les faits remonteraient à la journée du 06 juillet 2021.
À la proclamation des résultats, une des victimes présumées n’aurait pas été déclarée admise suite à cette situation.
« A la proclamation des résultats de l’examen, mademoiselle Ouattara Mahimouna Noura Yaya n’a pas été déclarée admise. Elle a donc échoué à son examen. Ce qui n’est que la conséquence évidente de l’humiliation, de la brimade et de l’agression physique et psychique que le proviseur lui a fait subir », relève l’organisation et de dénoncer.
« Au regard des faits ci-dessus relatés, nous déclarons que : L’acte de madame le proviseur du lycée Sainte-Marie de Cocody est hautement attentatoire à la liberté de religion reconnue par la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 en son article18 : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de religion ou sa conviction, seule, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites » et par la constitution ivoirienne de 2016 en son article 19 :« La liberté de pensée et la liberté d’expression, notamment la liberté de conscience, d’opinion philosophique et de conviction religieuse ou de culte sont garanties à tous. Chacun a le droit d’exprimer et de diffuser librement ses idées. Ces libertés s’exercent sous la réserve du respect de la loi, des droits d’autrui, de la sécurité nationale et de l’ordre public ». Or aucune loi, en Côte d’Ivoire, n’interdit le port du voile. S’il en existait, celle-ci ne serait que manifestement anticonstitutionnelle. L’attitude de madame le proviseur du lycée Sainte-Marie de Cocody constitue une violation flagrante du droit de ses victimes à l’éducation consacré par la constitution au terme de son article 9 : « Toute personne a droit à l’éducation et à la formation professionnelle » ; Le comportement du proviseur viole sciemment l’arrêté n° 0111/MENET/CAB Du 24 décembre 2014 portant code de conduite des personnels des structures publiques et privées relevant du ministère de l’Éducation nationale et de l’enseignement technique. »