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Côte d’Ivoire / Assurance qualité dans l’espace CAMES

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Depuis le jeudi 5 mai se tient à Abidjan une rencontre régionale sur « l’assurance qualité et l’accréditation dans l’espace CAMES ».
Une quarantaine d’acteurs de l’assurance qualité — responsables d’Agences nationales, directeurs généraux de l’Enseignement supérieur et de la recherche des pays membres et représentants d’Institutions partenaires du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) sont réunis à Abidjan depuis le jeudi 5 mai 2022 pour une concertation.
Cette rencontre régionale qui porte sur « l’assurance qualité et l’accréditation dans l’espace CAMES » vise à adopter un projet de directive régionale sur l’harmonisation des mécanismes nationaux et institutionnels d’assurance qualité, en phase avec le « Cadre panafricain d’assurance qualité et d’accréditation ».
Lors de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, à l’hôtel Palm Club à Abidjan, le Pr Adama DIAWARA, ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Président en exercice du Conseil des Ministres du CAMES a exprimé sa joie pour la tenue de ce cadre de concertation.
L’assurance qualité, a-t-il dit, est un concept complexe multidimensionnel et évolutif. « Dans le domaine de l’Enseignement supérieur, il renvoie à l’adéquation des objectifs, l’excellence, la conformité à un référentiel, la dynamique d’une amélioration continue », fait remarquer le ministre.
Il ajoute que l’assurance qualité prend en compte à la fois le renforcement des capacités des systèmes nationaux, l’enseignement transfrontalier et la reconnaissance mutuelle de l’accréditation, la question de la méta-accréditation d’organismes d’accréditation à l’échelle internationale et mondiale, la mise en place de programmes internationaux d’assurance de la qualité et d’accréditation.
« Pour les pays de l’espace CAMES, en particulier, elle intègre aussi une meilleure prise en charge de l’implémentation du système LMD qui ne saurait se faire dans un environnement de non-qualité institutionnelle », poursuit Adama DIAWARA.
Il ajoute que cette structure s’inscrit parfaitement dans le vaste chantier de transformation des systèmes d’enseignement supérieur et de recherche notamment par l’information, la sensibilisation et le plaidoyer auprès des décideurs politiques et des acteurs académiques, le renforcement des capacités des acteurs nationaux et institutionnels, l’accompagnement à la création de structures institutionnelles et nationales d’assurance qualité. Selon le ministre, la rencontre d’Abidjan vise à trouver un consensus sur les développements actuels et futurs de l’assurance qualité et de l’accréditation qui constituent le cœur « de nos systèmes éducatifs ».
C’est pourquoi il a souhaité que cette concertation de 2 jours (du 5 au 6 mai) puisse permettre de doter cette organisation panafricaine d’un cadre, d’une directive encadrant les pratiques d’assurance qualité et d’accréditation. « Il ne s’agit pas, loin de là, d’uniformiser nos pratiques, encore moins de mise sous tutelle de quelque structure que ce soit – car la spécificité de nos pays et le niveau d’implémentation de la culture qualité en leur sein ne s’y prête pas – mais plutôt d’harmoniser afin que nous puissions renforcer le cadre politique régional que représente le Cames dont nous sommes tous fiers », a-t-il dit.
Avant le ministre, le SG du Cames, Pr. Abou Nappon a indiqué que la « Concertation régionale sur l’assurance qualité et l’accréditation dans l’espace CAMES » a pour objectifs de parvenir à un projet consensuel de directive régionale relative au mécanisme régional d’assurance qualité et d’accréditation dans l’espace CAMES ; un schéma régional pour l’harmonisation des pratiques de l’assurance qualité, notamment en matière d’évaluation et d’accréditation ; la proposition d’un mécanisme de financement des agences nationales.
Abdoulaye Salifou, représentant de l’Unesco a en substance fait savoir que le CAMES, ne dispose pas encore d’un instrument juridique contraignant pour promouvoir et enraciner la culture d’assurance qualité dans son espace. «La concertation régionale de ce jour vient donc combler un besoin identifié par les Etats membres du CAMES. C’est pourquoi, l’UNESCO s’associe et appuie l’avènement d’une directive CAMES sur l’assurance qualité et l’accréditation », a-t-il fait savoir.
Quant à Ouidad Tebbaa, Directrice Régionale de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) en Afrique de l’Ouest a soutenu que l’AUF a fait de l’assurance qualité un pilier de sa stratégie 2021-2025 et elle consacre un pôle de l’Académie Internationale de la Francophonie Scientifique qu’elle met en place, à ce pôle de la gouvernance et de l’Assurance qualité.
Elle travaille depuis des années aux côtés du CAMES sur ce sujet et a notamment contribué à la mise en œuvre des référentiels CAMES de l’assurance qualité. Selon Mme Ouidad Tebbaa, cette rencontre est stratégique à plus d’un titre. «En effet, les enjeux de l’assurance qualité sont décisifs à l’heure de la massification de l’enseignement supérieur dans nos pays africains, à l’heure de la prolifération des offres de formation et de l’importance de plus en plus prégnante de l’enseignement supérieur privé. Comment garantir l’offre de formation ? Comment promouvoir la culture de l’évaluation ?
Par ailleurs, à l’échelle internationale et particulièrement à l’échelle continentale, des initiatives comme celle de l’harmonisation de l’Assurance Qualité et de l’accréditation de l’Enseignement Supérieur se développent à grand pas.
Les Agences nationales d’assurance voient le jour et se consolident ici et là dans les différents pays quand ce ne sont pas des directions générales de l’Enseignement Supérieur dédiées à l’Assurance Qualité. « Mais la proposition de directive CAMES qui sera discutée lors de cette rencontre revêt un caractère particulier.
Car elle aura force de règle pour mettre en cohérence et en synergie l’ensemble des dispositifs d’assurance qualité de l’espace CAMES, dans le respect des contextes locaux. « Cette concertation permettra de réfléchir à la fois sur la complémentarité entre les agences nationales et les directions de la qualité, là où elles existent, dans le dispositif régional que promeut le CAMES », a-t-elle fait savoir , non sans manquer de préciser que l’AUF continuera d’œuvrer aux côtés du CAMES pour promouvoir cette culture de l’assurance qualité.

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