Abidjan a abrité récemment la septième conférence annuelle du Réseau de recherche et d’éducation de l’Afrique occidentale et centrale (Wacren 2022). C’était du 27 au 29 avril à l’amphi A du district de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, autour du thème « Science ouverte en Afrique : relier les points ».
Organisée par l’Université Virtuelle de Côte d’Ivoire ( UVCI), cette conférence a enregistré la participation de plusieurs délégations étrangères, notamment l’Inde, le Tchad, la France, le Bénin, le Mali, le Sénégal, le Malawi, le Danemark, l’Île Maurice, le Burkina Faso, l’Angleterre, l’Italie.
Lors de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre internationale, le Professeur Arsène Toka Kobéa, directeur de Cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Prof. Adama DIAWARA, a expliqué que la transformation du numérique est devenue une offre impérative dans toutes les facettes de la vie.
Pour lui, il « est important de comprendre le rôle qu’elle joue dans la refonte des infrastructures de connectivités qu’elle offre à toutes les parties prenantes de l’écosystème de l’éducation.»
La transformation digitale, tout comme dans les autres domaines, a facilité l’accès à l’information scientifique et technique, sa disponibilité et son accessibilité partout. « L’un des piliers de la science ouverte est la transformation digitale qui est au cœur de l’Enseignement et de la Recherche » a-t-il ajouté.
Prof. Bakayoko-Ly Ramata, ambassadrice, déléguée permanente de la Côte d’Ivoire auprès de l’UNESCO à Paris qui pour l’occasion à fait un cours magistral, a dépeint un tableau des moins reluisant.
Elle a fait remarquer un manque d’investissement des pays africains dans la Recherche scientifique. Selon la Déléguée permanente de la Côte d’Ivoire à l’UNESCO, » 90 % des productions scientifiques, des publications et des brevets émanent des pays du G20, alors que 80 % des pays africains investissent moins de 1 % de leur PIB dans la Recherche ».
Selon elle, il y a donc nécessité de promouvoir la Science Ouverte, qui doit avoir un impact sur la société. <<Les données scientifiques doivent être accessibles à tous et utilisables par tous pour éviter les déséquilibres entre les pays>>, a t-elle soutenu.
C’est pourquoi elle s’est réjouie du choix de la thématique de la 7ème conférence annuelle du WACREN qui cadre avec les recommandations de l’UNESCO. Lesquelles appelle les pays à investir dans la Recherche et à faciliter la collaboration entre les scientifiques au service de la société.