Dans le cadre de la lutte contre le phénomène des congés anticipés, le porte-parole du gouvernement, le ministre de la Communication, des Médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, avait annoncé depuis le 8 décembre 2021, lors du Conseil des ministres, à Abidjan, la mise en place des sanctions administratives et judiciaires pour les perturbateurs de cours.
Depuis un bon nombre d’années, les cours sont interrompus dans les établissements scolaires ivoiriens par des élèves. La problématique des congés anticipés devenait de plus en plus inquiétante pour les populations. L’ambiance festive dans les ruelles à l’approche des fêtes suscitait en ces apprenants le désir de vouloir profiter de cette atmosphère attrayante au point de s’adonner à des actes de violences afin de raccourcir la date de congés établie par le ministère de l’Éducation et de l’alphabétisation.
Des coups de sifflet, des jets de pierres et de gourdin, des menaces contre enseignants dans les salles de classe pour déloger leurs camarades.
Face à cette situation qui mettait les acteurs de l’éducation dans l’inconfort et ternissait l’image de la nation ivoirienne face au monde entier, le gouvernement ivoirien décide de prendre cette problématique à bras-le-corps en instaurant des sanctions administratives et judiciaires contre les auteurs des actes d’incivisme et d’indiscipline.
Suite à des actes de violences enregistrés à l’approche des fêtes de fin d’année en 2021, la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné, a indiqué que les administratives s’articulent autour de l’exclusion temporaire à l’exclusion définitive. Des sanctions judiciaires sont également établies contre les auteurs des actes d’incivisme et d’indiscipline. Ces auteurs seront condamnés avec fermeté. Le respect des dates officielles des congés est impératif pour tous.
Depuis le début de l’année scolaire, 2022/2023 jusqu’à décembre, le gouvernement semble maîtriser la situation dans son ensemble.
Le ministère a repris sa campagne de sensibilisation contre le phénomène des congés anticipés dénommé « Zéro, congés anticipés » en vue d’exhorter les élèves au respect du calendrier scolaire qu’il a lancé depuis le mois de novembre 2021.
Nonobstant les mesures prises et l’engouement du gouvernement, certaines localités telles que Bonoua, Sinfra et quelques-unes en ont été victimes encore une fois de plus. Mais les troubleurs de Bounoua et de Sinfra ont été interpellés par la police nationale pour perturbation des cours à l’entame du mois de décembre. Les forces de l’ordre ont fait savoir que ces élèves ont tenté de déloger leurs camarades, dans l’optique d’anticiper les congés.
En-dehors des sanctions administratives et des sanctions judiciaires, le ministère de l’Éducation nationale avait pris d’autres mesures. À savoir le renforcement des activités sportives, les devoirs de niveau dans les dernières semaines proches des congés et la mise en Place des cellules de sécurité permettant de lutter contre le phénomène.
Pour rappel, le ministère de l’Éducation nationale avait révélé qu’en 2020, 80 % des auteurs des congés anticipés n’étaient pas des élèves. Sur 18 000 écoles en Côte d’Ivoire, moins d’une dizaine est concernée par ce phénomène de congés anticipés qui n’était pas le cas depuis 2016.
Angèle Palé