Les textos
Elle a également trouvé des moyens pour empêcher certaines des méthodes de triche les plus conventionnelles revampées à la sauce high-tech à l’ère de l’école Zoom.
Il existe la nouvelle version d’un vieux classique: copier les réponses d’amis. Aujourd’hui, celles-ci sont transmises par texto plutôt que sur une petite feuille de papier.
Pour contrer cette pratique, Mme Meleta remet quatre ou cinq versions du même test afin que ses étudiants se rendent compte que le partage des réponses prend tant de temps que cela n’en vaut pas la peine.
L’inconvénient, bien sûr, est que la préparation d’un examen nécessite plus de temps.
«Tous mes week-ends, tous mes soirs de semaine, y étaient en quelque sorte consacrés», confie-t-elle.
L’enseignante dit avoir constaté une augmentation de la tricherie depuis que les cours sont donnés en ligne, même si c’est encore une minorité d’élèves qui participent.
«C’est beaucoup plus facile, bien sûr, lorsqu’on n’est pas surveillé. Avant, on se disait que si on essayait de regarder la copie de son voisin, le professeur allait le remarquer. On savait que c’était mal.»
Cheryl Costigan, qui enseigne également les mathématiques à l’école secondaire de Thornhill est plus pessimiste. Selon elle, les élèves «trichent plus que jamais».
«C’est une vraie foire. Tout le monde triche tout le temps, lance-t-elle. Lors du premier examen que j’ai donné, on pouvait entendre le cliquetis des caméras. Ensuite, ils se sont améliorés et ont désactivé le son des appareils. Toutefois, on pouvait toujours savoir que les tests étaient complétés en groupe.»
Les applications comment Photomath ne sont pas le seul problème, observe Mme Costigan. Elle a réalisé qu’elle ne pouvait plus utiliser plusieurs questions provenant d’anciens manuels parce que les réponses peuvent être facilement retrouvées sur Google.
Elle dit comprendre le stress sans précédent ressenti par ses élèves.
Les changements provoqués par la pandémie de COVID-19 n’en sont qu’un aspect, souligne l’enseignante, mais le poids des attentes des parents peut aussi avoir des répercussions.
«Leurs parents insistent sur le fait qu’ils doivent entrer à l’université, dit-elle. Alors ils ont l’impression qu’ils doivent obtenir de bons résultats. Ils ne se soucient plus vraiment de la tricherie. C’est juste devenu une seconde nature.»
Source : lesoleil