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Cameroun / Le système éducatif complètement dépassé par l’explosion des établissements clandestins

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Chaque année scolaire au Cameroun, l’on assiste à la fermeture d’établissements scolaires clandestins. Ceux-ci ont pourtant fonctionné normalement l’année d’avant. Une dure épreuve pour les parents confrontés au choix de nouveaux établissements pour leurs progénitures à quelques jours de la rentrée scolaire.

Pour la seule année 2021-2022, 106 établissements scolaires clandestins ont été fermés par la ministre des Enseignements secondaires (Minesec).
Six régions sur les dix que compte le pays sont concernées par la mesure du Minesec. C’est donc dire que le phénomène est national dans un contexte où la corruption gangrène le système éducatif camerounais.

La palme d’or revient à la région du Littoral dont Douala est la principale ville. 58 établissements scolaires clandestins y ont été fermés. Vient ensuite la région du centre avec Yaoundé métropole phare et capitale du pays. 28 établissements présentés comme clandestins y ont été fermés.
Viennent ensuite l’ouest (9 établissements fermés), l’Est s’en tire avec 9, le Nord enregistre 7 collèges fermés. Tandis que le Sud et le nord ont 2 établissements fermés chacun.

Laxisme gouvernementale

 Les 106 établissements scolaires fermés l’ont été pour plusieurs motifs. Pour justifier sa décision, la ministre en charge des enseignements secondaires évoque pèle mêle, le non respect de la réglementation en vigueur, plus précisément la violation des formalités de création et d’autorisation par les promoteurs.

La création d’établissements scolaires au Cameroun est un business lucratif.
Sur le papier ces établissements sont fermés mais dans la réalité ils fonctionnent normalement et présentent même des candidats aux concours et examens officiels.

Le business des établissements scolaires est l’un des plus rentables au Cameroun.Des maisons bâties à des fins d’habitations et ne trouvant pas des locataires sont rapidement transformées en collèges privés, le tout avec la complicité des représentants locaux du ministère en charge des enseignements secondaires et la bénédiction des agents corrompus de l’État.

Lorsqu’ils n’en sont pas promoteurs, ces fonctionnaires véreux servent de couverture administrative à ces établit scolaires clandestins contre espèces sonnantes et trébuchantes.

Source : Koaci

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