La directrice de la promotion de l’éducation inclusive, de l’éducation des filles et du genre (DPEIEFG), madame Rasmata OUEDRAOGO, représentant le Secrétaire général du MENAPLN a présidé ce mardi 10 août 20201 à Ziniaré, la cérémonie d’ouverture des travaux de la session de formation en collecte de données et rapportage basés sur le genre qui s’inscrit dans le cadre du projet « Back to School Better » ou « un meilleur retour des filles à l’école ». Elle avait à ses côtés, le DREPPNF du Centre Nord, Managabamba Marius ZOUNGRANA et le Chargé d’études Sidi DRABO. Cette session regroupe les DREPS, les DREPPNF, les DPEPS, les DPEPPNF et les points focaux régionaux et provinciaux des régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre Nord, de l’Est, du Nord et du Sahel de la zone d’intervention du projet.
Dans le but d’apporter une contribution à l’effort du gouvernement pour la promotion et la réalisation des droits de la jeune fille à l’éducation en particulier, l’UNICEF a initié avec l’appui financier du Canada, le projet « Back to School Better » ou « Un meilleur retour à l’école pour les filles ». Il s’agit d’accroitre l’égalité des chances de retour à l’école pour les filles déplacées internes, refugiées et les enfants en situation de handicap et accroitre leur autonomisation en dressant les barrières à leur protection et la réalisation de leurs droits à l’éducation.
En rappel, le Burkina Faso connait une crise sécuritaire depuis 2015 et sanitaire depuis le 16 mars 2020. Ces crises ont engendré d’énormes conséquences sur les enfants, notamment avec l’exacerbation des violences à leur endroit. La question de l’éducation des filles se révèle encore plus complexe avec les déplacements des populations liés à la crise sanitaire et la fermeture des écoles en vue d’arrêter la propagation et la transmission locale de la COVID-19. Cette perturbation de la fréquentation scolaire crée un risque élevé de non-retour à l’école pour de nombreux enfants principalement ceux cités plus haut. C’est ainsi que le gouvernement avait mis l’accent sur l’enseignement à distance par la radio et la télévision afin d’assurer la continuité éducative. Cependant cette mesure présente des limites pour les filles, généralement surchargées lorsqu’elles sont à la maison. Au regard de cela, sans un effort concerté pour assurer le retour à l’école des filles refugiées et déplacées internes, nombreuses d’entre elles ne pourraient plus retourner à l’école d’où l’initiative de l’UNICEF en collaboration avec le MENAPLN de créer ledit projet.
Durant 4 jours, il s’agira spécifiquement de former des acteurs des services de promotion de l’éducation inclusive, de l’éducation des filles et du genre en collecte de données et rapportage basé sur le genre en contexte d’urgence, de mettre en place un système de collecte des données tenant compte des sexospécificités en contexte d’urgence, de familiariser les participants au canevas de rapportage basé sur le genre en contexte d’urgence et élaborer un plan sexospécifique de retour des filles à l’école. A ce propos madame la directrice renchérit « qu’au sortir de cette session de formation, les stratégies de promotion de l’éducation des filles seront mieux connues par les collaborateurs qui sont au niveau déconcentré. Ces stratégies pourraient servir également d’outils de plaidoyer. Aussi, au niveau déconcentré, les partenaires pourront s’insérer dans ces stratégies pour pouvoir mobiliser des ressources afin de mener des actions pertinentes avec plus d’efficience ».