Abidjan, 13 sept 2022 – L’Union générale des des étudiants burkinabè (UGEB), a affirmé dans sa déclaration finale à l’issue de son congrès, que l’école burkinabè, dans tous les ordres d’enseignement, vit la plus grave crise de son histoire depuis l’adoption des Programmes d’ajustement structurels à la fin des années 1980.
« La situation s’est davantage exacerbée avec la crise sécuritaire en cours entrainant la fermeture de nombreuses écoles et jetant sur les chemins de l’exil de nombreux élèves », selon la déclaration du congrès qui s’est tenu du 7 au 10 septembre 2022 à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou.
Selon l’UGEB, en mai 2022, la situation sécuritaire a entrainé la fermeture de 3623 écoles, soit 20,33% des écoles primaires avec un impact sur 579 970 élèves. Au niveau de l’enseignement secondaire, ce chiffre s’élève à 467 collèges et lycées fermés mettant hors du cursus 103 347 élèves, à cette date, affirme l’UGEB dans sa déclaration.
A l’enseignement supérieur, le tableau n’est guère reluisant, estime cette association estudiantine, tout en pointant du doigt les difficultés d’application du système Licence- Master-Doctorat (LMD).
Au plan social, l’UGEB note une dégradation continue des conditions de vies des étudiants burkinabè du fait de l’augmentation du coût de la vie mais aussi des mesures prises par les gouvernements successifs.
Elle a dénoncé « les nouvelles conditions imposent une moyenne de renouvellement des allocations sociales. Toujours selon l’UGEB, le taux de remboursement du prêt est passé de 3 à 6%.
Plus 600 conseillers venus des sections et comités d’initiatives nationales de Ouagadougou ainsi que d’autres villes du pays, et aussi du Sénégal et de la France ont pris part au congrès de l’UGEB.
Source : AIP