Formation des journalistes sur la santé et l’hygiène menstruelle : « une invite à parler de ce que les filles vivent dans les établissements », Pallo Bandiri, journaliste à la Radio TinTua
(Ouagadougou,30 juin 2022).
Le ministère en charge de l’éducation nationale a sollicité l’accompagnement des hommes de media dans la Gestion Hygienique des Menstrues(GHM) au cours d’une rencontre d’informations tenue dans la matinée.Il s’agira de renforcer les capacités des journalistes et blogueurs afin d’obtenir leur adhésion dans la déconstruction de certaines croyances sur les menstrues auprès des communautés.
Selon le Rapport-Bilan du secteur de l’eau et de l’assainissement, dans les écoles, l’accès à l’assainissement tourne autour de 76% et pour l’eau on l’estime à 58%. La jeune fille vit alors difficilement cette situation de manque d’eau et de latrines propres au moment de ses menstrues, ce qui l’empêche d’être au même niveau que le garçon.En effet, elle est obligée par moment de quitter l’école pour gérer sa période d’inconfort. A en croire madame Wasongma Awa Nadine/Dipama consultante en GHM, « 20% du temps scolaire perdu sur une année ont un lien avec les menstrues ».
« Il faut travailler à avoir des latrines et là où les latrines existent, qu’elles soient utilisables », a plaidé monsieur Ouédraogo de WaterAid.Il a ajouté que l’eau potable,les toilettes décentes et l’hygiène sont trois éléments essentiels qui aident les gens à mener une vie digne et saine.Il a également fait mention que le plus important, c’est « le droit à l’information et la plume est une arme qui peut faire avancer les choses « .
Pour le directeur de Cabinet, Charles Sourwèma, venu solliciter l’accompagnement des hommes de médias, « les difficultés ont trait au caractère tabou des règles dans nos sociétés d’où la nécessité de communiquer en vue d’un changement de comportement « .
Touchée par la situation que vivent les jeunes filles, particulièrement dans des sites de déplacés et dans les structures éducatives, la journaliste Pallo Bandiri de la Radio TinTua de Fada a laissé entendre que c’est une invite » à parler de ce que les filles vivent dans les établissements ». On rappelle que cette session a été rendue possible grâce à l’Organisation pour de Nouvelles Initiatives en développement et Santé(ONIDS) et WaterAid.