Avec l’appui financier de l’UNICEF, une équipe de la Direction de la Communication du ministère en charge de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, s’est rendue ce mercredi 30 juin à Ouahigouya dans l’école Gondologo A, auprès des élèves déplacés internes réinscrits dans le système éducatif.
La crise sécuritaire a mis des milliers de burkinabè en situation de déplacés internes dont des élèves entraînés dans ce mouvement par leurs parents. Dans les localités de destination de leurs familles, ces élèves sont réintégrés dans des établissements scolaires pour poursuivre leur scolarisation. C’est le cas de l’école Gondologo A de Ouahigouya.
L’établissement a reçu selon son Directeur Ouédraogo Sayouba, 500 élèves déplacés internes (EDI) ce qui va au-delà des capacités d’accueil de l’école. Il a fallu selon lui, l’appui des ONG EDUCO et Save the Children pour la prise en charge pédagogique de ces enfants. En plus du traumatisme et de la précarité de leur vie de déplacés, ces élèves sont parfois victimes de discrimination par leurs camarades dans ces établissements d’accueil, rendant difficile leur réintégration scolaire. Des séquelles de leur drame, les enfants en parlent avec mélancolie. ‘’Ils ont tué mon papa’’ nous a confessé l’un d’eux. Quant à Rainatou Oüédraogo, élève en classe de CM2, venue du village de Yinssé, elle dit avoir fui suite à une attaque djihadiste et vit dans des conditions rudes depuis lors.
L’effort du gouvernement burkinabè et de ses partenaires dans l’accueil de EDI est bien perceptible mais les enfants restent les victimes les plus vulnérables dont la prise en charge devrait davantage remplir sa dimension psychosociale pour minimiser les conséquences post-traumatiques sur les drames vécus.