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Burkina Faso / Education : des initiatives pour améliorer les conditions d’études des élèves déplacés internes

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Une équipe de la Direction de la Communication et de la Presse ministérielle du ministère en charge de l’éducation nationale, avec l’appui financier de l’UNICEF est allée à la rencontre des élèves déplacés internes réinscrits dans le système éducatif de la ville de Kaya. C’était le vendredi 25 juin 2021. L’objectif de cette mission était de s’imprégner des conditions de vie et de travail de ces enfants en situation de détresse.
En mai 2019, 170 000 burkinabè avaient été contraints de fuir leur foyer pour s’installer dans des lieux plus sûrs à l’intérieur du pays, et 25 000 autres s’étaient réfugiés dans les pays frontaliers. Le rythme accéléré de ces déplacements dans un climat d’insécurité grandissante place les populations dans une situation précaire y compris les élèves.
Au regard de l’ampleur de la crise sécuritaire sur les élèves, les autorités du MENAPLN ont mis en place un secrétariat technique de l’éducation en situation d’urgence (ST-ESU) et aussi une stratégie de scolarisation accélérée/ Passerelles (SSA/P) pour une meilleure prise en charge des acteurs affectés. Aussi, des centres d’accueil pour enfants en situation d’urgence ont été créés pour permettre à ces derniers de poursuivre sereinement leur scolarité. Malheureusement, force est de constater que ces élèves déplacés internes (EDI) subissent des discriminations non seulement de la part de leur camarade, mais aussi sur le plan des apprentissages, chose qui ne facilite pas leur intégration scolaire.
A cet effet, ‘équipe de la DCPM accompagnée des U-reporters a effectué un déplacement sur le site d’hébergement des «38 villas », ainsi qu’à l’école de « Kouimkouli B » de la ville de Kaya, région du Centre-Nord, à la rencontre de ces élèves en situation d’urgence.
Inoussa Sawadogo, élève de la classe de CM2 de l’école Kouimkouli B, venu du village de Silmagui raconte son vécu avec des larmes aux yeux. Il dit être venu à Kaya avec sa mère et ses cinq frères et sœurs, après l’assassinat de son père par les terroristes. Selon lui, son intégration à l’école ne s’est pas faite sans difficultés car au départ, ils étaient indexés par leurs camarades qui les traitaient d’étrangers, d’élèves sales, de déplacés. Entre autres difficultés rencontrées, l’élève en détresse avance le manque de nourriture car dit-il « il n’y a pas à manger. Maman enlève des cailloux sur la colline qu’elle vend pour nous acheter à manger ».
Inoussa Sawadogo, demande alors au gouvernement et à ses partenaires de leur venir en aide, en leur apportant de la nourriture, en construisant des salles de classe, en dotant leur école de fournitures scolaires et de vivres en quantité. En plus de la prise en charge de leur scolarité, les mêmes doléances ont étés formulées par les EDI que nous avons rencontrés
Selon, le directeur de l’école Kouimkouli B, Tibnongdo Sawadogo, son école ouverte pour la circonstance, compte 1207 élèves dont 917 élèves déplacés internes. Comme difficultés, il a cité entre autres, l’insuffisance de salles de classes ( 7 classes sont : soit sous des tentes, soit sous paillotes, soit sous hangars d’emprunt ), un manque criard de table-bancs et documents didactiques, le manque de compétence de la part des enseignants pour encadrer ces élèves qui ont besoin d’une assistance Psychologique, l’absence d’une clôture pour l’école , alors que la situation de certains élèves l’exige. L’inaccessibilité de l’école surtout pendant l’hivernage, ainsi que l’absence d’un bureau pour le directeur ont aussi été énumérées.
A l’école Kouimkouli B, plusieurs initiatives ont été développées pour faciliter l’intégration de ces élèves déplacés internes. Nous retenons entre autres, l’organisation des journées de sensibilisation et d’une compétition dénommée « la résilience », la pédagogie différenciée ainsi que des cours de rattrapage les mercredis soirs.
Source / MENAPLN

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