Connecte-toi avec nous

Internationale

Burkina Faso / Conditions sociales et académiques : La FESCI/BF montre les dents !

Publié

sur

Le Bureau exécutif national de la Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso (FESCI/BF), a donné sa lecture de la dégradation des conditions sociales et académiques des étudiants burkinabè, puis a exhorté les autorités à davantage s’intéresser à leur situation. C’était à l’occasion d’une conférence de presse, à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, ce jeudi 3 mars 2022.

Le Bureau exécutif national de la Fédération estudiantine et scolaire pour l’intégrité au Burkina Faso (FESCI/BF) est une fois de plus monté au créneau pour donner sa lecture de ce qu’il a appelé « dégradation des conditions sociales et académiques des étudiants burkinabè ».

Il a commencé en tirant l’alarme en ce qui concerne la plateforme numérique « campus Faso », dont l’objectif annoncé à son lancement, était de rendre plus flexible les conditions d’accès aux universités publiques et de pouvoir bénéficier des facilités de cette dernière.

« Au stade actuel, le constat est alarmant. Le système, dont l’arrivée fut critiquée, est en train de rendre encore plus complexes les conditions d’études et de vies des étudiants », a déploré Noël Togo, premier Secrétaire général (SG) national adjoint de la FESCI/BF.

Pour lui et ses camarades, leurs conditions d’étude et de vie se sont encore plus dégradées depuis l’entame du processus de digitalisation mis en œuvre par leur ministère de tutelle à travers le Centre national des œuvres universitaires (CENOU).

Aussi, « le Fonds national de l’éducation et la recherche (FONER) a été ébranlé à telle enseigne que la quatrième tranche qui devait être disponible dans le courant du mois de novembre a été à maintes fois repoussée sans fondement, laissant les étudiants dans une situation d’incertitude totale et de difficultés majeures », a-t-il également fait savoir.

La révision des arrêtés 062 et 063 du FONER fixant les modalités d’accès à l’aide et au prêt, annoncée le 10 décembre 2021, dit-il en sus, viennent encore durcir les conditions sociales des étudiants. Il en veut alors pour preuve le dernier lancement de la quatrième tranche de l’aide et du prêt.

« Sur 22 494 dossiers, seulement 16 935 ont été validés et 1 962 autres dossiers sont recalés pour faute de ressources financières. Pire, 5 563 étudiants ont vu leur dossier rejeté avec des justificatifs non valables », a avancé Noël Togo.

Les membres de la FESCIBF, réunis en Assemblée générale (AG) extraordinaire, le vendredi 25 février 2022, avec l’ensemble des étudiants, disent avoir, en conséquence, pris des résolutions afin de « restaurer les droits des étudiants ».

« La suppression de la plateforme campus Faso, le retrait du processus de digitalisation des restaurants universitaires (RU), le payement dans un bref délai des 5 563 dossiers rejetés au niveau du FONER et ceux mis en attente pour insuffisance de ressources financières, l’arrêt immédiat des nouvelles réformes anti-étudiants sur le FONER et le CIOSPB (Centre national de l’information, de l’orientation scolaire et professionnelle et des bourses, ndlr) et l’ouverture immédiate d’une session extraordinaire… », a cité le camarade Togo.

Tout en s’inscrivant dans le sens d’un dialogue sincère, la structure estudiantine dit rester sur le qui-vive, et appelle les étudiants à rester mobilisés et déterminés jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. « D’ores et déjà, la semaine prochaine, les actions vont s’accentuer sur le terrain », a en somme annoncé Noël Togo.

Mais avant, il s’est agi pour la FESCI/BF d’interpeler les autorités actuelles à rester dans la logique qui a suscité leur avènement au pouvoir. Une minute de silence a par ailleurs été observée à l’entame de la rencontre à l’honneur des concitoyens, soldats et civils tombés du fait du terrorisme.

Source : burkina24

Publicité

NOS PARTENAIRES

Publicité
Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com