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Burkina / Éducation non formelle : une alternative d’éducation et d’apprentissage professionnel

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Afin de vérifier l’effectivité du fonctionnement des structures d’Education Non Formelle (ENF), d’apprécier la mise en œuvre des activités d’ENF et de disposer de statistique actualisées des structures d’ENF en vue de faire la cartographie de l’ENF, une mission de la Direction Générale de l’Education non Formelle avec à sa tête Justin OUOBA a séjourné les 7 et 8 décembre 2020 à Gaoua dans la région du Sud-Ouest. Avec les acteurs sur le terrain, l’équipe a pu observer le déroulement des activités de certains CEBNF et s’entretenir avec les formateurs et les apprenants.
A Gaoua, dans la province du Poni, 3 opérateurs émergents financés par Plan Burkina font la fierté de toute la région. Ouverts pour la plupart au mois de septembre, ces centres communément appelés associations féminines fonctionnent à merveille pour le bonheur des femmes et des jeunes filles déscolarisées. Aussi, la province compte 4 CEBNF.
A l’association féminine « Tew Maalou » en langue dagara qui signifie (réveil de conscience et développement) au secteur 2 de Gaoua, quelques femmes sont en séance de tissage dans la cour et d’autres en séance d’alphabétisation dans une classe bien aménagée pour la circonstance. L’approche enseignée, est la formule enchainée (FE). De l’avis de l’animatrice, madame Olga Somé « des femmes n’étaient pas alphabétisées, donc elles ont demandé à être alphabétisées et la direction provinciale a apporté les manuels.Nous faisons aussi le calcul car plusieurs font le commerce».
Constituées en groupes, les femmes apprennent en plus de l’alphabétisation, à produire du beurre de karité, de la pommade corporelle à base de karité, du soumbala, du savon, des jus, des sirops, des biscuits et des pagnes tissés. Un partenaire à Bobo-Dioulasso les aide à écouler leurs produits sur la place du marché. Leur engagement pour le bien-être de la femme, leur a valu deux attestations, celle du 2 eme prix Baramousso 2020 de l’ONATEL SA et l’autre au concours de leadership pour l’encadrement des jeunes filles organisé par Plan Burkina.
Dibloni Oho Sabine est âgée de vingt ans et est mère d’un garçonnet de trois ans. « J’ai raté mon examen du BEPC l’année passée, mes parents m’ont dit qu’ils n’ont plus les moyens pour que je reprenne la classe, je suis venue apprendre à tisser. C’est vrai que je n’ai pas réussi à l’école classique, mais je ne veux pas perdre des deux côtés. Je prie Dieu à travers le tissage avoir de l’argent afin de subvenir à mes besoins, à ceux de mon fils et de mes parents ».
Pour celles qui pensent qu’en échouant à l’école classique,elles ont échoué dans la vie, la présidente de l’association Twe Maalou Judith YOUL, les encourage à emprunter un autre chemin, le chemin de la seconde chance. Celui des CEBNF, car l’espoir est permis.
Source : MENAPLN

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