Dans le cadre de promotion des langues africaines, la Semaine des langues africaines a été lancée ce jeudi 29 juillet à Ouagadougou par le Pr. Stanislas OUARO , ministre Burkinabè en charge de l’éducation. Il sera question d’identifier les langues transfrontalières véhiculaires et d’établir des commissions pour les développer et les promouvoir.
Instaurée en 2018 par le comité scientifique et technique de l’Union Africaine, la semaine dédiée aux langues africaines met en exergue les différentes composantes et variétés linguistiques Africaines, sous tutelle de l’Académie africaine des langues (ACALAN) .
En effet, l’ACALAN dans sa dynamique de valorisation des langues du territoire, encourage la formulation et l’établissement de politiques linguistiques vigoureuses et articulées et le partage d’expériences dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques dans les États membres de l’Union africaine, comme moyen d’utiliser les langues africaines dans un plus large éventail de domaines sans abandonner l’utilisation de langues coloniales.
Ainsi, le Burkina Faso par le biais du Ministère de l’Education nationale de l’alphabétisation de la promotion des langues nationales, a joué sa partition en adoptant en 2019, une loi portant officialisation des langues nationales dans le système éducatif. Un exemple à suivre par bon nombre de pays africains pour une plus grande valorisation des langues africaines en général.
Le Pr. Stanislas Ouaro, invité d’honneur de la cérémonie, a salué l’initiative qui, selon lui, est d’une grande importance. «Cette semaine est l’occasion pour les populations africaines de valoriser nos langues, facteur essentiel de développement des différents pays», a affirmé le Pr.
Quant au Pr Alou Keïta, secrétaire de Mandankan, il a souligné le fait que cette semaine des langues africaines entre dans le cadre de l’un des objectifs de ACALAN qui est d’identifier les langues transfrontalières véhiculaires et établir des commissions pour les développer et les promouvoir, sur la base que les langues africaines serviront à forger l’ unité linguistique et culturelle de l’Afrique pour maximiser les ressources et minimiser les coûts.
Durant cette période, plusieurs thèmes seront abordés en vue de rendre utiles les langues locales qui interviennent dans tous les domaines de la société africaine.