Les aspirants au métier d’enseignant décident déjà de la suspension de leur motion de grève. Une grève déclenchée ce lundi, 06 décembre 2021 et qui n’aura duré que 48 heures. Sous la menace de licenciement, cette catégorie d’enseignants réunis au sein de la Fédération nationale des collectifs des enseignants Pré-Insérés du Bénin (FéNaCEPIB) ne tiendra pas longtemps…
“La Fédération nationale des collectifs des enseignants Pré-Insérés du Bénin(FéNaCEPIB), après avoir consulté toutes ses coordinations départementales, décide de lever la motion de protestation et de boycott des activités pédagogiques qui devrait expirer demain mercredi 08 décembre 2021. Elle remercie par ailleurs tous les AME, qui, malgré tout, sont restés fidèles au mot d’ordre pour le sens de dignité et les invite à reprendre les cours“ lit-on dans un communiqué de la fédération en date du 07 décembre 2021. Selon ledit communiqué, il a été constaté un “suivi partiel de la motion de protestation“. De même, les cours ont systématiquement repris lundi 06 décembre 2021 après la publication de la note de suspension du contrat des signataires de motion sans oublier que “des cellules représentatives de la FéNaCEPIB dans plusieurs départements ont levé la motion à leur niveau sans prendre au préalable l’avis de la Fédération“. Les aspirants ont donc finalement jeté l’éponge. Les aspirants au métier d’enseignant expriment leur ras-le-bol quant à leurs conditions de vie et de travail. Seulement, le gouvernement reste inflexible et opte pour la suspension des contrats des aspirants signataires de la motion. A travers une note N°2188/Mestfp/Dc/Sgm/SA en date du 03 décembre 2021 et signée du Directeur de cabinet du ministère des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, Garba Ayouba, il a été notifié aux directeurs départementaux de l’Atlantique, du Mono et de l’Ouémé, la suspension des contrats de travail des aspirants, signataires des motions de grève. “En effet, ces AME signataires des motions de grève ont violé les dispositions de l’article 12 du contrat de travail qu’ils ont librement signé. En agissant ainsi, ils ont contribué à désorganiser volontairement la bonne marche des établissements et fait perdre aux apprenants, des heures de cours“, justifie le Directeur de cabinet. Ainsi, les chefs d’établissement sont alors instruits pour interdire aux aspirants concernés, l’accès aux établissements. “Vous êtes également instruits à procéder au remplacement systématique des intéressés par les suppléants inscrits dans la base de données“, précise la note. Si les aspirants avaient, de leur côté, dénoncé une tentative d’intimidation, ils n’ont pas tenu longtemps avant de reprendre le chemin de l’école bien qu’ils estiment n’avoir signé aucun contrat cette année. Faut-il le rappeler, dans une motion de protestation et de boycott des activités pédagogiques, la Fédération nationale des collectifs des enseignants Pré-Insérés du Bénin (FéNaCEPIB) avait décidé de déclencher une grève de 72 heures notamment du lundi au mercredi “et ceci, reconductible jusqu’à la satisfaction totale des revendications“. Ces derniers exigent entre autres un contrat de 12 mois sur 12 avec les mêmes avantages que les permanents; le retour au quota horaire hebdomadaire normal (18 pour les professeurs certifiés et 20h pour les professeurs adjoints); l’insertion définitive. “
Source : acotonou