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Afghanistan / Des étudiants afghans évacués de Kaboul grâce à leur ancienne université polonaise

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Dans le sud de la Pologne, une université a décidé de porter secours à ses anciens étudiants afghans, alors que les talibans ont pris le pouvoir à Kaboul.

L’Université polonaise d’Opole, située dans le sud de la Pologne, a contribué à évacuer de Kaboul une quinzaine d’Afghans, ses anciens étudiants, et la famille d’un de ses employés, en les aidant à monter à bord d’un des avions à destination de Varsovie.

Au total, seize personnes ont pu être transportées en Pologne. Parmi elles, cinq enfants âgés de 1,5 à 11 ans, toutes des filles, cinq anciens étudiants dont deux militantes des droits des femmes qui «avant de partir ont dû brûler tous leurs livres en anglais», a déclaré mardi à l’AFP Halina Palmer-Piestrak, coordinatrice d’Erasmus+ à l’Université d’Opole.

«Leur vie était en danger»

L’Université d’Opole est la seule en Pologne qui coopère avec l’Afghanistan dans le cadre du programme européen d’échanges universitaires Erasmus+, fonctionnant depuis 2016 et qui permet aux étudiants afghans d’y passer tout un trimestre.

«Nos anciens étudiants nous écrivaient en suppliant de les aider», déclare à l’AFP Maciej Kochanski, porte-parole de l’université, «nous voulions les aider, tout simplement. Nous ne pouvions pas faire autrement, leur vie était en danger». Pour les secourir, l’université a lancé des appels, notamment aux ministères des Affaires étrangères et de la Défense. «Nous leur avons envoyé les informations permettant d’identifier les personnes concernées», a déclaré Mme Palmer-Piestrak.

Seize personnes exfiltrées

Les appels ont été entendus et cinq anciens étudiants, ainsi que la famille d’un employé afghan de l’université ont été inscrits sur les listes d’évacuation. Au total, seize personnes ont pu être exfiltrées.

«Une fois sur les listes, il fallait réussir à atteindre l’aéroport de Kaboul, traverser les contrôles des talibans», a-t-elle ajouté, «ce qu’ils ont finalement réussi à faire samedi». «Nous étions en contact avec eux par des messageries internet. Ils nous parlaient de la mort de quelqu’un dans la foule, juste à côté d’eux, racontaient qu’un des leurs a été frappé au visage, et qu’un autre s’est retrouvé avec le canon d’un fusil pointé sur son visage par un taliban», a-t-elle poursuivi. «Finalement, arrivés à l’aéroport, ils ont été pris en charge par les soldats polonais».

Aujourd’hui, ils suivent la quarantaine dans des centres indiqués par le gouvernement. Ils peuvent demander le statut de réfugiés en Pologne. La plupart d’entre eux viendront ensuite à Opole, au moins dans un premier temps, estime Mme Palmer-Piestrak. «Je pense que certains d’entre eux ne savent pas ce qu’ils feront plus tard. Jusqu’à samedi, leur plus grande préoccupation était de survivre, et non pas où ils allaient vivre», a-t-elle souligné.

Source : etudiant.lefigaro

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