L’amphithéâtre de l’Ufr criminologie de l’Université Félix Houphouët-Boigny (Ufhb) d’Abidjan-Cocody a servi de cadre d’une soutenance de thèse unique, le vendredi 26 février 2021. L’impétrant, Menzan Kouakou Rodolphe, a obtenu la mention très honorable à l’issue de ses travaux qui avaient pour thème : « Cybercriminalité et représentations sociales ».
C’était en présence d’un jury présidé par le Pr Azoh François-Joseph, professeur titulaire de psychologie à l’Ecole normale supérieure (Ens) d’Abidjan. Il avait à ses côtés le Pr Koudou Opadou, professeur titulaire de psychologie à l’Ens, directeur de thèse ; Akadjé Ahiouré Mathieu, maître de conférences à l’Ufr criminologie (Ufhb) ; Djelle Opety Patrice-Aimé, maître de conférences en criminologie à l’Ens, Rapporteur ; Gbagbo Michel, maître de conférences à l’Ufr criminologie (Ufhb), examinateur.
M. Menzan qui veut une jeunesse responsable, a proposé à celle-ci une réorientation vers le commerce en ligne. « Faire de la cybercriminalité demande des compétences qu’on peut développer autrement. C’est-à-dire réorienter ces jeunes par exemple vers le E-commerce qui est la vente en ligne, une nouvelle forme d’activité plus digne, légale pour leur permettre de gagner leur vie de façon honnête », a conseillé Dr Menza Rodolphe.
Il a fait savoir que le choix de son thème est parti d’une constatation. Parmi ses amis, certains sont aujourd’hui adeptes de la cybercriminalité. Ce qui constitue un véritable danger non seulement au niveau social mais aussi et surtout au niveau économique.
« Aujourd’hui, nous nous rendons compte que la cybercriminalité pose assez de problèmes à la société ivoirienne. Ce sont des milliers de milliards qui sont perdus en termes de préjudice et cela est dû à une insuffisance d’étude scientifique. Dans notre réflexion, nous avons axé notre étude sur le côté représentation sociale avec un choix porté sur la commune de Yopougon car c’est l’une des plus grandes communes d’Abidjan. Il y a aussi que 77% de la population a moins de quarante ans. C’est déjà un facteur qui intervient lorsque nous voulons travailler avec des jeunes. Egalement, il faut noter que Yopougon abrite près de 21% des cybercafés de la Côte d’Ivoire. En allant vers ces cybercafés, il est très évident qu’on rencontre des cybercriminels (…) », a justifié Dr Rodolphe Menzan Kouakou.
Au chapitre des recommandations, l’impétrant a voulu une poursuite des actions déjà menées avec l’intervention des forces de police en mettant l’accent sur la cyber dissuasion qui est un travail purement technique et une intervention psychosociale auprès des jeunes qui ont aujourd’hui besoin d’être accompagnés.
En dépit de quelques difficultés relevées, l’impétrant a notamment respecté le temps avec un esprit de discipline, fait une bonne évaluation dans les techniques de recherche et une discussion cohérente, à en croire le directeur de thèse, le Pr Koudou Opadou.
Source : Fratmat