Il ne s’agit encore que d’une annonce, mais elle n’est pas passée inaperçue.
Différents sites des médias d’état dont celui du Pangpai ont repris cette annonce de Liu Jingzhen, le président de Sinopharm qui a également donné une interview à la télévision centrale de Chine. Il rappelle que le vaccin inactivé proposé par le groupe pharmaceutique chinois a déjà été administré a plus de 43 millions de personnes dans le monde, dont 34 millions en Chine… Et puis qu’un nouveau vaccin est en phase de développement et que ce dernier pourrait être administré à l’avenir aux plus jeunes.
« Pour la tranche d’âge 3 à 17 ans, le résultat de nos expérimentation clinique ne montre pas de grande différence par rapport aux personnes âgées de 18 à 59 ans. Voilà pourquoi je pense que nous pourrons bientôt vacciner les plus jeunes également quand la vaccination sera ouverte », dit-il.
Il n’y a pas de date précise annoncée. Mais cette élargissement de la vaccination aux enfants et aux adolescents serait une première. Pour l’instant en Chine, le vaccin est réservé aux 18 à 59 ans.
En principe 50 millions de Chinois de cette tranche d’âge devaient être vaccinés avant les vacances du nouvel an lunaire. C’était en tout cas l’objectif affiché par les autorités sanitaires. Deux vaccins inactivés sont utilisés ici principalement : Sinovac et Sinopharm. La campagne de vaccination dite « d’urgence » -avant la fin des essais de phase III- a commencé l’été dernier. Des soldats, des diplomates, des hommes d’affaires, des étudiants se rendant à l’étrangers, puis les soignants, les travailleurs médicaux, les personnels de la chaîne du froid comme les employés de restaurants et des supermarchés, les taxis aussi.
Quand on commande un taxi à Pékin, on peut voir via l’application si le chauffeur est vacciné ou non. On est donc toujours dans cette phase dite d’urgence réservée à certains groupes professionnels et limitée en âge effectivement, 18 à 59 ans.
Un dentiste sexagénaire interrogé disait regretter de ne pas avoir eu sa dose. Une décision basée sur la prudence disaient les laboratoires qui ont manqué de cohortes de gens mineurs et de personnes âgées dans leurs essais.
Dans le cas de Sinopharm, des chercheurs ont parlé d’essais de phase II menés sur les 3 à 17 ans avec un nouveau vaccin cette fois à protéines recombinantes développé en partenariat avec l’institut de virologie de Wuhan. Ces essais seraient concluants selon Yang Xiaoming, le PDG du China National Biotec Group, filiale de Sinopharm.
Ces essais se poursuivent, le système immunitaire des enfants étant encore en développement, ça demande une plus longue surveillance. La Chine se prépare en tous cas à étendre sa campagne de vaccination. Les plus âgés comme à l’étranger, au Maroc notamment où les vaccins chinois inactivés sont déjà administrés aux plus de 60 ans. Mais aussi auprès des plus jeunes.
En tout cas, des affiches ont fleuri devant les résidences en Chine depuis le début du mois, invitant les habitants à prendre contact avec les autorités sanitaires pour se porter candidat au vaccin.
Source : rfi