Le Gouvernement et les Collectivités locales prendront en charge les frais des Comités de Gestion des Etablissements scolaires publics, jusque-là supportés par les parents d’élèves dans le Primaire et le Secondaire. » C’est la décision mettant fin à l’activité des Coges prononcée par le chef de l’Etat à l’occasion de son discours de prestation de serment, le 14 Décembre. Le vendredi 24 décembre dernier, au cours d’une rencontre de la ministre de l’Education nationale avec les présidents de Coges, Mme Kandia Camara a définitivement mis fin à leur fonction si l’on s’en tient à ses dernières recommandations à l’endroit de ces derniers venus nombreux à cet effet. « Je vous invite au respect des consignes ci-après :
Suspendre toute levée de cotisation et dépense en cours ; Surseoir à tout décaissement de fonds au titre de l’année scolaire 2020-2021 ; Faire le bilan de vos trésoreries » et ce avant fin janvier 2021. Pour la mise en œuvre de cette recommandations, elle prévoit une tournée de sensibilisation et d’information pour un large partage de cette information, dès janvier. Elle a, en outre, fait savoir que « Le nombre de COGES fonctionnels est de 10.414 pour le préscolaire/primaire et 549 pour le secondaire général public. 2019-2020, les dépenses totales des COGES s’élèvent à 10 037 887 598 FCFA dont 5 020 360 292 FCFA pour le préscolaire et le primaire et 5 017 527 306 FCFA au secondaire » a précisé Kandia Camara. Prenant à son compte les propos du chef de l’Etat, elle a réaffirmé et reconnu que « La reprise en main des frais Coges par les collectivités et le gouvernement vise à lever tous les blocages et obstacles à l’école obligatoire et à la gratuité de l’école publique pour les enfants de 06 ans à 16 ans ». La nouvelle politique de gestion des Coges prise en 2012 a fait l’objet d’une gestion longtemps décriée par les parents d’élèves et la Fesci. Elle a été au cœur de nombreux remous qui ont secoué l’école ivoirienne dans son ensemble. Allant jusqu’à faire dire qu’il s’agit d’une mafia savamment organisée autour de l’école. La mauvaise gestion de ces structures a été à l’origine de la mise à l’écart de nombreux élèves dans un système où l’école gratuite et obligatoire était pourtant brandie comme une politique salutaire pour la scolarisation des enfants issus de familles pauvres et démunies.
Source : Abidjan.net