Mme Olémou née Yédé Brou N’Guessan Anastasie, inspectrice de l’Enseignement secondaire, a obtenu le lundi 23 mai, la mention Très honorable à l’unanimité du jury, avec félicitation au terme de la soutenance de sa thèse de doctorat au campus 2 de l’Université Alassane Ouattara (Uao) de Bouaké. Son travail portait sur le thème «La modalisation du discours romanesque: formes, fonctions, sémantiques».
Pour l’impétrante, cette thèse a pour objectif d’appréhender la notion de modalisation au regard de la revue littéraire, en vue d’identifier les marques formelles par lesquelles elle se réalise.
Elle vise également à examiner l’emploi des modalisateurs du discours dans le corpus, leur fonction et leur sémantisme et montrer que les procédés ont une incidence sur l’énonciation. Car, dit-elle, « ils induisent un phénomène dialogique et opacifient la prise en charge énonciative ».
Le travail était basé sur les romans «Voyage au bout de la nuit» de Louis-Ferdinand Céline et «Monnè, outrages et défis» d’Ahmadou Kourouma, pour mener à bien son travail de recherche qui a consisté à montrer dans son fonctionnement que la modalisation participe à la construction du discours romanesque dans le corpus.
A l’en croire, les procédés utilisés permettent aux énonciateurs et narrateurs de nuancer le discours et de baliser leur responsabilité relativement au dire des personnages : «Ils remettent en cause la crédibilité de leurs propos».
Toutefois, cette étude révèle qu’au-delà du narrateur assermenté de «Voyage au bout de la nuit» et de celui dans « Monnè, outrages et défis », le récit est constamment traversé par la voix de l’auteur.
En définitive, l’œuvre de fiction se trouve imprégnée de la subjectivité, non pas seulement de celle des personnages narrateurs, mais surtout de celle des auteurs des romans.
Le jury, qui a évalué la thèse de Mme Olémou née Yédé Brou N’Guessan Anastasie, était composé du Pr Kouassi Koffi Magloire (président), Pr Irié Bi Gohi Mathias (directeur de thèse), Pr Momar Cissé (membre), Pr Konan Yao Lambert (membre).
L’impétrante faite docteur est entrée à l’École normale supérieure en 1988-1989 et a obtenu le Capes en 1993. Professeur de Lettres modernes au lycée moderne de Korhogo, elle a fait son entrée à l’animation pédagogique et est devenue conseillère pédagogique de 2002 à 2012.
Source :Planète School Mag/ fratmat