Le CNSAD a annoncé l’annulation de son concours l’an prochain. «Probablement une première» dans son histoire, selon l’institution.
Le Conservatoire national supérieur d’art dramatique (CNSAD), l’une des plus prestigieuses écoles de théâtre, a décidé d’annuler son concours de recrutement l’an prochain, après une année bouleversée par la crise sanitaire. «Il s’agit probablement d’une première» dans l’histoire de cette institution dont les origines remontent à 1786, «l’une des rares à organiser un concours chaque année», a souligné ce lundi 23 novembre une porte-parole du conservatoire auprès de l’AFP. Le concours 2020 a quant à lui pu se tenir, en trois tours, juste avant et après le premier confinement.
Chaque année, 30 étudiants sont sélectionnés, en trois tours, parmi quelque 1600 candidats, pour intégrer l’école, qui a formé Isabelle Huppert, Gérard Philipe ou Jean-Paul Belmondo. Mais l’organisation d’un concours l’an prochain virait au casse-tête: chaque année ce sont quelque 5000 personnes, en comptant celles qui viennent donner la réplique aux candidats, qui passent dans les locaux historiques pour ce concours.
Sans compter les élèves des promotions actuelles, dont le cursus a été perturbé en particulier pendant le premier confinement, et qui resteront donc un peu plus longtemps cette année dans les murs pour parfaire leur formation.
«Il y aura l’an prochain autant d’étudiants que d’habitude»
Ainsi, malgré l’annulation du concours, prise sur décision sur conseil d’administration et en accord avec le ministère de la Culture, «il y aura l’an prochain autant d’étudiants que d’habitude dans l’école, environ 90», a souligné la porte-parole. «L’école a bien conscience du fort enjeu émotionnel pour les candidats», a-t-elle tenu à souligner, mais «il était quasi-impossible de faire passer le concours dans de bonnes conditions, et il n’y aurait ensuite pas eu de place pour accueillir de nouveaux élèves».
Et pour ne pas trop handicaper les jeunes qui espéraient tenter le conservatoire l’an prochain, l’école étudie un aménagement de la limite d’âge, jusqu’ici de 26 ans, l’année suivante.
Source : etudiant.lefigaro