Le thème de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme 2022 sera «Innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies».
Aucun outil de la palette actuelle ne permettra à lui seul de résoudre le problème du paludisme. L’OMS appelle à investir et à innover pour trouver de nouvelles approches de lutte antivectorielle, de nouveaux produits de diagnostic, de nouveaux médicaments antipaludiques et d’autres outils en vue d’accélérer les progrès contre cette maladie.
Alors que la charge mondiale du paludisme a régulièrement reculé entre 2000 et 2015, les progrès ont ralenti voire stagné ces dernières années, en particulier dans les pays à forte charge d’Afrique subsaharienne. Une action urgente et concertée est nécessaire pour remettre le monde sur la voie qui lui permettra d’atteindre les cibles de 2030 de la Stratégie mondiale de lutte contre le paludisme de l’OMS.
Bien qu’il soit évitable et traitable, le paludisme continue d’avoir des conséquences dévastatrices sur la santé et les moyens de subsistance des populations à travers le monde. En 2020, on a dénombré, d’après les estimations, 241 millions nouveaux cas de paludisme et 627 000 décès liés au paludisme dans 85 pays. Plus des deux tiers des décès ont été enregistrés chez des enfants de moins de 5 ans vivant dans la Région africaine de l’OMS.
Le vaccin antipaludique RTS,S
En octobre 2021, l’OMS a recommandé une large utilisation du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 chez l’enfant dans les zones à transmission modérée à forte du paludisme. Cette recommandation se fonde sur les résultats d’un programme pilote actuellement coordonné par l’Organisation au Ghana, au Kenya et au Malawi, qui a bénéficié à plus de 900 000 enfants depuis 2019.
Les données probantes et l’expérience issues du programme ont montré que le vaccin est sûr, peut être administré en pratique et permet de réduire les formes graves du paludisme. Le RTS,S, qui est le premier vaccin jamais recommandé contre une maladie parasitaire, constitue une grande avancée scientifique et illustre ce que l’innovation permet de réaliser en pratique.
Nouveaux horizons pour la lutte antivectorielle
Ces dernières années, les chercheurs ont développé des outils et des technologies novateurs en matière de lutte antivectorielle afin d’intensifier les activités de lutte contre le paludisme, notamment de nouveaux types de moustiquaires imprégnées d’insecticide, des répulsifs aériens et des techniques de forçage génétique. L’OMS s’est entretenue avec plusieurs chercheurs sur des innovations prometteuses qu’ils étudient.
Source : alome