La présidente de l’ONG ‘’Endo woman Afrique’’, Olive Adjéhi Gandonou, a lancé depuis Yamoussoukro un appel pour la prise en charge des malades de l’endométriose en Côte d’Ivoire.
Cette prise en charge doit selon elle partir du diagnostic à la prise en charge médicale en passant par la formation du personnel médical à la connaissance de l’endométriose.
Au terme d’une séance de sensibilisation organisée par l’ONG dans un centre de santé communautaire de la ville de Yamoussoukro, mercredi 23 mars 2022, Mme Adjéi a appelé les autorités ivoiriennes à se pencher sur « les victimes silencieuses » d’une maladie considérée encore comme tabou dans les sociétés traditionnelles ivoiriennes.
L’endométriose est une pathologie d’ordre gynécologique méconnue qui touche pourtant une femme sur dix en âge de procréer.
La maladie sévit en Côte d’Ivoire comme partout dans le monde même si au plan national il n’existe pas encore de statistiques pouvant permettre de voir son ampleur.
Elle se manifeste par de très forte douleur pendant les règles, souvent même pendant les rapports sexuels aussi et peut entrainer l’infertilité.
« Quand on se fait diagnostiquer tôt, on peut ralentir la maladie mais quand on traine un peu il y a des désagréments comme l’ablation de l’utérus », a expliqué la présidente de l’ONG.
Elle a ajouté que les traitements existants et les interventions chirurgicales sont coûteux notamment pour les femmes du milieu rural qui « ne savent même pas de quoi elles souffrent ».
« Chers dirigeants, chers généreux donateurs, ce combat est le vôtre. Il faut redonner le sourire aux femmes ».
Endo woman Afrique inscrit ce plaidoyer dans le cadre du mois de mars, mois de la femme et en prélude à la journée mondiale de l’endométriose célébrée tous les 27 mars.
Source : AIP
