Il ne fait (toujours) pas bon d’être syndiqué au pays de l’Oncle Sam. Alors que les décennies passent, et que rien (ou presque) ne change dans ce domaine, des salariés d’Apple sont en train d’en faire la drôle d’expérience. Soucieux de leur situation professionnelle, et indirectement personnelle, ils sont de plus en plus nombreux à chercher à se syndiquer, selon une enquête menée par le Washington Post.
Mais la tâche est loin d’être aisée. Car, si d’un côté un précédent chez Starbucks a créé une vague d’espoir parmi les contingents de salariés des boutiques de la Pomme, la situation n’est pas la plus propice aux contestations syndicales. En effet, alors même que la grande majorité des personnes désireuses de se syndiquer reste discrète sur ses intentions en public, elle doit aussi le faire en privé. En cause, il ne s’agit pas tant des familles des employés, mais bien de leurs moyens de communication.
En conséquence, nombre d’entre eux optent pour des smartphones Android afin de ne pas être tracés par Apple et de pouvoir organiser des réunions en toute discrétion. L’usage de messageries instantanées chiffrées est aussi la norme, cela pour éviter que la Pomme ne cherche à mener une enquête interne pour dénicher les néo-syndiqués. En revanche, la publication de cette enquête a de fortes chances d’engendrer une réaction au sein d’Apple.