Les populations de Séguéla, surtout autochtones, ont été invitées à contribuer à la dénonciation des auteurs et autres complices de Violences basées sur le genre (VBG) commises à l’encontre des élèves, surtout celles du lycée moderne des jeunes filles, lors d’une séance de travail entre l’administration de cet établissement scolaire et une délégation de la Direction de l’égalité et de l’équité du genre (DEEG), mercredi 16 février 2022.
« C’est un sujet tabou que les gens n’osent pas aborder pour ne pas mettre à mal la cohésion au sein des familles. Or, des filles en souffrent parce qu’en face, c’est très souvent la loi du silence », a déclaré la proviseure Ouattara N’Klo Honorine pour qui les VBG ont un fort impact sur les performances scolaires de certaines élèves.
Suite à une mission d’évaluation de la DEEG effectuée en décembre 2021, 101 filles, sur les 804 que compte ce lycée, ont été identifiées comme éprouvant des difficultés d’apprentissage pour des raisons multiples dont le faible suivi des parents, les corvées à n’en point finir à la maison, les punitions humiliantes, les viols et le harcèlement.
Pour le directeur du centre social de Séguéla, Amounou Alphonse, la signature récemment de l’arrêté préfectoral pour la mise en place du comité régional de protection des enfants permettra de porter la question à un niveau supérieur. En outre, les différents démembrements de l’Etat doivent faire preuve de plus de fermeté en mettant aux arrêts les auteurs de VBG et autres personnes qui font obstacle pour ne pas que les affaires s’ébruitent ou connaissent des dénouements heureux.
A Séguéla où 16 cas de VBG sur les enfants ont été recensés en 2021 par les services sociaux, les affaires de ce genre sont réglées à l’amiable en raison de fortes pesanteurs sociales.
Source : AIP