Aussi vieille que la langue elle-même, l’utilisation de ces nouvelles formes de communication, les abréviations non conventionnelles, sont devenues de nos jours un sérieux problème car elles seraient à la base de la baisse de niveau chez les élèves.
Avec l’avènement de la technologie et les réseaux sociaux (Facebook, WhatsApp et autres), les utilisateurs de ces plateformes pour s’écrire utilisent beaucoup d’abréviations conventionnelles.
Pour les adolescents, c’est pire. Parfois illisibles et inaccessibles à un profane, ils utilisent un code loin des conventions. Pour Sadio Guindo, étudiant en faculté de droit public, « ça me permet de gagner du temps. C’est jeune, c’est cool ». Pour lui, l’utilisation de cette nouvelle forme lui permet de dire beaucoup de choses en peu de mots. Par exemple pour dire « ça va ? », il écrit juste « cv » ou encore pour dire « je vais bien », il met « je v b1 ». A ses dires, l’utilisation des abréviations dans ces conversations n’impacte pas son niveau même s’il convient que certains de ces amis oublient et écrivent ces abréviations sur leurs copies de devoir ou d’examen.
Ces propos sont totalement réfutés par Moctar Mamari Simpara, professeur de français. Pour lui, l’utilisation de ces abréviations impacte négativement le niveau des élèves. « Cette nouvelle forme de communication fait que les élèves ne maîtrisent plus l’orthographe des mots, et pire, ce sont des abréviations qui ne respectent pas les règles conventionnelles admises ».
Il continue en ajoutant que les apprenants utilisent parfois ces abréviations dans des devoirs « il arrive que des élèves qui écrivent quelqu’un avec « kelk1 » et homme avec « hoe ». Même si à l’origine, les abréviations ont été faites dans le but de gagner du temps et l’espace, les utiliser dans les devoirs et compositions est formellement interdit », rappelle-t-il.
Toutefois, tous les étudiants n’utilisent pas ces abréviations. C’est le cas de Mahamadou Fané, étudiant en journalisme. Il affirme n’avoir jamais avoir utilisé ces pictogrammes. A son tour, il reconnaît que l’utilisation de ces nouvelles formes dans les conversations impacte négativement le niveau des élèves surtout parce qu’il ne respecte pas les règles conventionnelles admises. Il ajoute que les jeunes préfèrent se cacher derrière ces pictogrammes et abréviations, mais qu’en réalité, ils ne savent pas écrire correctement parce qu’ils ne lisent pas. « Ces jeunes ne souffrent pas d’écriture mais de lecture », déplore Mahamadou Fané, étudiant.
Source : malijet