Les classes préparatoires qui sélectionnent les bacheliers sur Parcoursup exigent un dossier solide, mais prennent en compte le niveau du lycée d’origine.
Vous êtes en terminale, et vous vous demandez quelles sont vos chances d’intégrer une grande prépa parisienne? Pour répondre à cette question cruciale, nous avons interrogé Mourad Kchouk qui a dirigé les classes préparatoires du lycée Janson de Sailly à Paris pendant onze ans.
Tout d’abord, faut-il s’inquiéter si son lycée note sec? Les prépas prennent t-elles en compte le niveau de son lycée d’origine? «Oui, car lorsqu’on a des milliers de dossiers à évaluer, on tient compte de ce qu’on appelle ‘‘l’effet établissement’’», explique Mourad Kchouk. À savoir: le taux de mention et le taux de réussite au bac de votre lycée. Ces données peuvent «relativiser l’aspect sec de la note».
De même, si vous venez d’un lycée qui n’est pas très bien classé, ne vous inquiétez pas, «cela ne réduit pas vos chances au néant». Si votre dossier est «solide» et que vos professeurs estiment dans votre bulletin que vous avez les capacités pour réussir en classe préparatoire, vous avez «toutes vos chances» d’intégrer.
L’importance d’un dossier homogène
En réalité, ce qui compte beaucoup, c’est votre position dans le classement des élèves en première et en terminale. Si votre rang est bon, cela ne peut que jouer en votre faveur. À noter que ce classement «est rapporté à la nature de l’établissement et à sa qualité», précise Mourad Kchouk. «Nous savons qu’un élève classé à la 19e position dans un excellent lycée peut avoir toutes ses chances.»
Comment savoir, enfin, si on a le niveau pour intégrer une classe préparatoire? «Ce qui va compter, c’est l’aspect homogène et solide du dossier», détaille Mourad Kchouk. «Nous recherchons des élèves qui ont une curiosité intellectuelle et constante. Ce, dans toutes les disciplines.» Il faut prouver que votre travail est sérieux et surtout, régulier. Si toutefois vous tentez une grande prépa, très bien classée, gardez en tête que d’autres facteurs vont déterminer votre admission: «Ce qui va jouer, c’est le nombre de dossiers et la concurrence entre les dossiers».
Source : etudiant.lefigaro