Malgré les promesses, fournitures en matériels et nouveaux engagements pris par l’exécutif à l’endroit du secteur éducatif à l’entame de l’année académique 2021-2022, de nouveaux mouvements d’humeur pointent à l’horizon. Très précisément en début de mois prochain.
Dans l’optique d’éviter des cessations de travail (grèves) intempestives qu’avait connues le secteur des Enseignements primaire et secondaire au Togo (entre 2012 et 2018) et afin de préserver un climat d’apaisement et de sérénité dans le monde éducatif, le Gouvernement avait, le 11 janvier 2021, pris l’engagement d’octroyer une gratification exceptionnelle à tous les enseignants. Cette promesse, faite au sortir d’une rencontre qui a eu lieu entre des responsables syndicaux d’enseignants et des membres de l’équipe gouvernementale Dogbé I, devrait prendre effet à compter du même mois (janvier 2021).
Après plus de 10 mois d’attente vaine, la FESEN (Fédération des Syndicats de l’Education Nationale) a décidé d’écrire au ministre en charge de la Fonction Publique, du Travail et du Dialogue Social (G. B. Bawara), pour lui exprimer son ras-le bol et son impatience de voir les promesses tenues.
Cette faîtière syndicale lui demande de «bien vouloir situer les enseignants sur le montant mensuel et l’effectivité de la jouissance de la gratification exceptionnelle au plus tard le 29 octobre 2021». Passé ce délai, ces éducateurs se réservent le droit de recourir aux moyens de pression syndicale. Dans leur courrier adressé au Gouvernement le 07 octobre dernier à l’issue d’une session ordinaire tenue au siège de la FESEN, son Secrétaire Général, Sénon Hounsimé, et ses camarades de 10 syndicats de base menacent d’observer une cessation de travail de deux jours, à compter du mercredi 03 novembre 2021. Cette menace survient après plusieurs courriers de rappel restés sans suite favorable selon ces syndiqués.
Le 30 septembre dernier, le Gouvernement avait expliqué aux enseignants que le versement de cette gratification était conditionné à la revue complète du Statut général de la Fonction publique. Une attitude qu’on assimile à «du dilatoire» du côté de la FESEN. Car, estime-t-on, le communiqué du Conseil des ministres du 09 septembre actant «l’octroi de la prime de gratification au enseignants fonctionnaires» ne l’avait aucunement conditionné à une quelconque refonte du Statut général de la Fonction publique.
Source : alome