À Orléans, nombreuses sont les résidences étudiantes à être touchées par cette infestation qui désespère les jeunes, qui cherchent en vain des solutions.
«Ça rend fou.» Laura est l’une des habitants de la résidence Crous «Les Roses», à Orléans. Un bâtiment qui, depuis la rentrée universitaire, est infesté de punaises de lit. Cela fait deux ans que cette étudiante de 20 ans occupe un 9 mètres carrés. Les bestioles de ce type, elle les connaît bien.
«J’en avais eu l’an dernier et puis après un traitement, elles ont disparu.» Jusqu’à il y a deux semaines. Un samedi soir, la jeune femme en deuxième année de licence repère une punaise dans son lit. «J’ai tout de suite signalé le Crous», raconte-t-elle. «J’ai des boutons depuis notamment sur les avant-bras et les phalanges.» Comment cette petite bête est-elle arrivée jusque dans sa chambre? «J’ai sûrement dû en attraper à la laverie qui se trouve au rez-de-chaussée de la résidence. Certains laissent leurs sacs de vêtements sales et potentiellement infectés», avance-t-elle, tout en précisant que le sol est en moquette et les meubles faits de bois. Autrement dit, le paradis pour les punaises de lit.
«Tout le bâtiment est affecté par ce problème. Et encore, je suis dans la moins pire des situations: certains ont des punaises de lit et des cafards.» En guise de précaution, Laura a préféré laver tous ses vêtements, «un mardi, de 13h à 21h30, à 60 degrés». Puis, elle a tout mis dans des sacs-poubelles afin de les protéger. «J’en ai dix et chaque sac a un post-it afin que je puisse my retrouver», explique-t-elle. En attendant l’intervention d’un spécialiste, Laura a utilisé un produit anti-punaises de lit. «Je pense que je n’ai plus que des bébés, je n’ai que des petites piqûres.»
Traiter le problème à la source
Jonathan Bruneau, vice-président Etudiant du Crous, rapporte: «Des étudiants sont venus nous voir dès le début du mois de septembre. Nous avons discuté avec l’administration des résidences concernées qui affirment qu’un traitement localisé est fait dès qu’il y a un signalement.» Mais selon Jonathan Bruneau, il faut aller plus loin: «Il y a certains bâtiments, comme celui des Roses, qui méritent un traitement complet. C’est totalement infesté.» Du côté du Crous Orléans-Tours, on assure que cette alternative est inutile. «Nous avons fait appel à un prestataire extérieur spécialiste du problème des punaises de lit. Selon lui, il ne sert à rien de traiter un bâtiment entier, il vaut mieux attaquer le problème à la source.»
Selon le Crous Orléans-Tours, une visite des chambres qui ont subi un traitement est organisée toutes les deux semaines. «Ce problème n’est pas nouveau et n’est pas lié à la vétusté du bâtiment: nous en avons un qui a trois ans et qui a des punaises de lit. Le problème, c’est que ces bestioles se mettent sur les vêtements et qu’elles sont transportées d’un logement à un autre.»
Source : etudiant.lefigaro