Les états généraux de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation mobilisent depuis juillet dernier et pour six mois toutes les parties prenantes du secteur de l’éducation. Les conclusions de ces assises seront le fruit d’un diagnostic clair et objectif des performances et contre-performances du système éducatif dressé par les participants. Car, s’il y a bien une chose sur laquelle tout le monde s’accorde, c’est le fait qu’une réforme systémique et systématique en profondeur s’impose, aujourd’hui. Mais avant ces états généraux, Mariatou Koné, ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, a pris des mesures importantes pour que l’école devienne enfin le lieu de la réussite et de l’épanouissement de tous les enfants ivoiriens.
Le dernier Conseil des ministres vient d’endosser ces réformes et de leur donner une force supplémentaire :
– le retour de l’année subdivisée en trois trimestres totalisant 32 semaines, soit 1 280 heures de cours ;
– La réinstauration des compositions de passage en classe supérieure dans tous les niveaux de l’enseignement primaire du Cp1 au Cm1.
– Le passage de la formation des élèves-maîtres de deux (02) à trois (03) ans comme instituée en 2017 ;
– Le retour de la dictée afin d’aider les apprenants à améliorer leur sens de l’écoute et de compréhension et surtout leur capacité de rédaction ;
– la différenciation des coefficients dans le 1er cycle de l’enseignement secondaire avec le plus fort coefficient, en l’occurrence le coefficient 3 pour le français et les mathématiques en vue de promouvoir l’enseignement de ces disciplines structurantes dont la maîtrise prédispose les élèves à s’approprier les compétences dans les autres disciplines ;
– le classement annuel des établissements privés en vue de créer l’émulation entre ces établissements et d’accompagner les parents d’élèves dans l’affectation de leurs enfants ;
– la suppression des cotisations Coges.
Toutes ces mesures, on le voit, vont permettre de construire des solutions durables et repenser l’ensemble du système éducatif. Une vraie révolution !
Définie par le Petit Robert comme le moyen que l’on emploie pour faire agir quelqu’un contre son devoir, sa conscience, le fait de se laisser corrompre, la corruption dans notre pays gangrène, aujourd’hui, la plupart des services publics du pays. Elle se manifeste sous plusieurs formes : détournement, fraude, gratuité illégale, extorsion, clanisme, droit de cuissage, trucage des appels d’offres, le favoritisme, etc.
Depuis 2011, le Président de la République Alassane Ouattara a engagé une lutte sans complaisance et sans merci contre ce fléau ; lutte traduite notamment par la mise en place de la Haute autorité de la bonne gouvernance et l’adoption de plusieurs instruments internationaux contre cette autre « pandémie ». La création, en avril dernier, d’un ministère de la Promotion de la bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption est la meilleure preuve de la volonté du Chef de l’État d’engager tous ses compatriotes à un véritable changement de mentalités.
Avec comme slogan « Attention à la fraude, attention au racket, l’État vous voit », les opérations « coup de poing » lancées en septembre par le ministre Épiphane Zoro Bi Ballo visent à dissuader et sanctionner toute personne qui se serait rendue coupable de cas de corruption avéré. Objectif, mettre fin à cette fâcheuse pratique au sein des structures publiques censées être au service des usagers. La police et la gendarmerie sont particulièrement dans le collimateur du ministre Épiphane Zoro Bi Ballo ; non sans raison. Ces deux institutions se sont, en effet, illustrées (à travers le comportement d’un grand nombre de leurs agents) pour leur penchant pour les pots-de-vin soutirés aux transporteurs des produits vivriers (surtout) sur les routes.
Une initiative d’autant plus salutaire que comme le dit le ministre Zoro Bi Ballo, ces « pratiques ont un effet certain sur la hausse des prix des produits de consommation. Le racket a un lien avec la vie chère». Une vraie révolution !
La fraude aux examens et concours s’était amplifiée ces dernières années. Comment enclencher le mouvement inverse et cultiver le mérite ? Qui allait donner le coup d’envoi du changement ? Pendant que le citoyen lambda se posait ces questions, voilà qu’est apparue, soudain, «Maman Bulldozer », Anne-Désirée Ouloto dans ses nouveaux habits de ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration !
Très vite, elle s’est engagée, sans tambour ni trompette, à conduire les concours administratifs dans la transparence, l’équité et la légalité. Et donner, du coup, leur chance à tous les candidats d’aller à ces compétitions avec leurs valeurs intrinsèques. Pour permettre à tous les candidats d’avoir les mêmes chances.
La parfaite organisation, ces derniers mois, des concours administratifs au cours desquels aucun cas de fraude ou tentative de fraude n’a été signalé, achève de convaincre que la fraude zéro est possible chez nous. Pourvu que tout le monde s’y mette. Une véritable première ! Une vraie révolution ; encore une fois !
Source : Fratmat.info