À la veille de la rentrée scolaire, ils ont attendu en vain leur paie pour rejoindre leurs postes et pour certains assurer la scolarité de leurs enfants. Malgré le mutisme des autorités, les contractuels ont de bonne foi repris le service alors qu’ils ont des difficultés à joindre les deux bouts.
« Jusqu’à ce jour, nous les 10300 enseignants sommes sans salaires. Nous avons des peines à nous nourrir et éprouvons des difficultés à payer nos loyers. Certains de nos collègues sont menacés d’expulsion par leurs locataires pour loyers impayés », a expliqué, notre source sous le couvert de l’anonymat.
Face à la situation qu’ils vivent, les 10300 enseignants contractuels soutiennent qu’ils sont abusés par les autorités ivoiriennes, notamment leur ministère de tutelle, le ministère de l’Education nationale et dénoncent la violation de leurs droits.
Démotivés, ils pensent que la ministre Mariatou Koné ne peut pas attendre de bons résultats si leur situation n’est réglée vue qu’ils ont le moral très bas, alors qu’ils espéraient mieux avec elle à la tête de ce département ministériel.
« Dans une telle situation comment Mariatou Koné peut espérer de bons résultats scolaires ? En tout cas, il est difficile pour nous de donner le meilleur de nous-mêmes, parce que nous n’avons le moral très bas. Avec la nouvelle ministre, nous espérions un grand soulagement, mais c’est plutôt un désespoir qui prend de plus en plus place dans nos cœurs. Si nos salaires ne sont pas payés cette semaine, nombreux sont parmi nous qui serons expulsés de leur maison pour loyer impayé », a ajouté notre source.Enfin, les 10300 enseignants contractuels ne souhaitent pas que les autorités prennent pour prétexte la signature du décret devant les permettre d’intégrer la fonction publique pour les contraindre à aller au cours alors qu’ils n’ont pas les moyens pour survenir à leurs besoins et à ceux de leur famille.