Une femme sur cinq et un garçon sur dix ont été victimes de violences dans la ville de Daloa, selon le coordinateur technique du programme national de prise en charge des Orphelins et autres Enfants rendus vulnérables du fait du VIH-SIDA (PN-OEV), Angaman Kassi Roger.
M. Angaman a fait cette révélation cours d’un panel de dissémination des résultats qui s’est déroulée le mardi 31 août 2021 à l’université Jean Lorougnon Guédé (UJLoG) de Daloa autour du thème « L’endémie de la violence communautaire : regards pluridisciplinaires ».
La violence faite aux enfants et aux jeunes est un problème mondial aux conséquences dévastatrices à long terme pour les victimes, leur communauté et la société en général, a-t-il ajouté.
Une enquête menée en 2018 a permis d’obtenir des données représentatives sur la prévalence, la nature et les conséquences de ces violences en Côte d’Ivoire. Ces données incluent des informations clés sur la violence physique, émotionnelle et sexuelle et le lien de cette violence avec la santé tout au long de la vie », a-t-il dit.
La plupart des pays africains ne disposent pas de données fiables sur les violences faites aux enfants et aux jeunes, a fait savoir Angaman, ajoutant que les résultats de cette enquête visent à permettre une appropriation de ces données par la communauté scientifique, en particulier les universités ivoiriennes.
La disponibilité de ces données offre également des axes de réflexion aux étudiants dans leurs travaux de recherche sur la question des violences faites aux enfants et aux jeunes, a ajouté l’enseignant-chercheur et point focal de l’enquête au niveau de l’université, Ounnebo Gniondjibohou Marc.
Pour sa part, le directeur régional du ministère de la femme, de la famille et de l’enfant, Digbéti Jean Gabin, a soutenu que la ministre Nassenéba Touré engagée dans la lutte contre les violences faites aux enfants et aux jeunes, attache du prix à ces résultats. « Elle vous exhorte donc à vous approprier ces résultats dans vos travaux de recherche afin d’approfondir le résultat de l’enquête qui contribueront à réduire les violations faites aux jeunes et aux enfants en Côte d’Ivoire », a-t-il indiqué.
Source: AIP