Les écoles et facultés françaises poursuivent leur progression dans le classement Times Higher Education en 2021.
Avec 3 établissements (PSL, Sorbonne université et l’Institut polytechnique de Paris) dans le top 100, 5 dans le top 200 et 17 dans le top 500, la France se classe à la 7e place du palmarès mondial des universités édité par le quotidien britannique Times Higher Education . Le palmarès intègre 13 indicateurs répartis en cinq catégories: l’enseignement, la recherche, le transfert de connaissances, l’ouverture à l’international et l’innovation.
La remontée des universités françaises
Si PSL gagne 6 places, au 40e rang mondial, c’est surtout Paris-Saclay qui effectue, cette année, une remontée importante, de la 178e à la 117e place, tout en restant loin de son 13e rang mondial dans Shanghai. L’Institut polytechnique de Paris fait quant à lui son apparition au 95e rang.
Comme l’année précédente, trois établissements français font partie du top 100, et cinq figurent dans le top 200 du palmarès mondial. Au total, 39 institutions tricolores figurent cette année dans le classement, contre 41 lors de l’édition passée. Avec 17 universités classées dans le top 500, la France gagne une place et se classe au 7e rang mondial.
Dans le top 100, PSL progresse de la 46e à la 40e place, Sorbonne université recule d’un rang (88e), et l’Institut polytechnique de Paris (issu du rapprochement entre l’École polytechnique, l’Ensta Paris, l’Ensae Paris, Télécom Paris et Télécom SudParis) fait son entrée au classement à la 95e place, contre la 87e place qu’occupait Polytechnique l’année précédente.
La preuve de la réussite du modèle français, selon Frédérique Vidal
Loin de son positionnement au classement de Shanghai, où l’université a décroché le 13e rang mondial cet été , Paris-Saclay progresse néanmoins fortement, de la 178e à la 117e place. Mais CentraleSupélec ou l’ENS Paris-Saclay n’avaient pas été prises en compte l’année dernière dans le périmètre de l’établissement expérimental. L’université de Paris chute pour sa part de la 136e à la 155e place.
Parmi les 34 autres établissements français qui apparaissent au classement cette année, plusieurs passent à la tranche supérieure. C’est le cas notamment d’Aix-Marseille Université et de l’université de Bordeaux (301-350e), ou de Lyon I et de Sciences Po (401-500e). D’autres font cette année leur entrée au classement: Arts et métiers (800-1000e), ainsi que l’université Polytechnique Hauts-de-France (1001-1200e), l’université de Pau et pays de l’Adour et Lyon III (1201+). L’École de psychologues et praticiens fait par ailleurs partie des 452 universités répertoriées sous le statut de«rapporteur»: les données fournies n’ont pas permis d’entrer dans les critères d’éligibilité du palmarès.
«Après le classement général de Shanghai 2021, le classement THE vient confirmer la progression de nos universités dans la comparaison internationale», salue Frédérique Vidal dans un communiqué. Et la ministre de l’Enseignement supérieur, d’ajouter: «En classant 8 des 9 établissements issus de la politique de regroupement (loi du 12 décembre 2018 relative à l’expérimentation de nouvelles formes de rapprochement, de regroupement ou de fusion des établissements d’enseignement supérieur et de recherche), THE reconnaît le succès des nouveaux modèles d’universités françaises».
La percée de la Chine
Le top 10 mondial bouge peu. Il reste dominé par Oxford pour la sixième année consécutive, le California Institute of Technology – qui bascule de la 4e à la 2e place, ex aequo avec Harvard, suivies par Stanford, Cambridge, le MIT, Princeton, Berkeley, Yale et l’université de Chicago.
Les résultats montrent que la pandémie «a commencé à modifier les performances de l’enseignement supérieur mondial», indique le Times Higher Education. «Les universités qui ont publié des travaux de recherche à fort impact sur le Covid-19 ont grimpé en flèche dans le classement, la Chine étant la plus récompensée. Le pays compte désormais deux universités dans le top 20 pour la première fois, et dix établissements dans le top 200.»
Sur ces quatre dernières années, la Chine progresse cependant moins rapidement que les universités d’Arabie saoudite et d’Égypte, «ce qui suggère que ces nations pourraient être les plus susceptibles d’imiter le succès de la Chine en tête du classement dans les années à venir», estime le THE.