Il ne faut pas rêver; il ne faut pas se leurrer ; le Burkina n’a pas changé. Ses dirigeants non plus. Ce drame de l’Université de Koudougou ne donnera pas lieu à une exception.
Comme d’habitude en pareilles circonstances, tous ces discours ronflants qu’on sert dans le feu du drame, c’est juste pour la circonstance. Comme d’habitude, on les oubliera une fois l’émotion retombée.
Comme d’habitude personne ne sera sanctionnée. Même ces 6 personnes interpellées qu’on exhibe tant, c’est aussi juste pour la circonstance. Elles seront libérées en catimini si une veille citoyenne n’est pas mise en place.
Comme d’habitude aucune responsabilité ne sera située. Parce que les responsables, tout le monde les connaît. Ils n’ont jamais tort. Comme d’habitude ces pauvres vies fauchées, ces pauvres âmes sacrifiées pour satisfaire la cupidité d’affairistes vauraces passeront vite en pertes et profits. Comme d’habitude, la vie continuera. En attendant le prochain drame.
Les pauvres, les sans voix, ces damnés de la terre, continueront de mourir comme ça, gratuitement, pour que croissent les fortunes des “bien nés”, des vrais propriétaires de ce pays. Ceux-la a qui les autres appartiennent, y compris leurs vies dont ils peuvent disposer comme bon leur semble.
Source : Afriksoir.net