Le collectif des candidats de l’école Nationale d’Administration (ENA) a dénoncé, dans un communiqué en date du 24 août dernier, l’organisation d’un test d’intégration à l’école Nationale d’Administration des contractuels de l’enseignement supérieur. Pourtant, le gouvernement dit respecter un l’accord signé, le 18 mai 2017, entre lui et le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur.
La tension monte d’un cran entre le gouvernement de transition et les candidats de l’école Nationale d’Administration (ENA). Si le gouvernement a respecté un engagement envers certains enseignants contractuels de l’Enseignement supérieur, les candidats au concours voient en cette décision un mépris à leur encontre. « Conformément au protocole d’accord signé entre le gouvernement et le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (SNESUP) du 18 mai 2017et aux dispositions de l’arrêté N°2010-0097/MTFPRE-SG du 25 janvier 2010 fixant les conditions pratiques d’organisations des tests d’intégration des contractuels de l’administration dans la fonction publique d’État, un test d’aptitude est organisé à l’attention des contractuels de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique des catégories A, B, C », a indiqué le secrétaire général du ministre du Travail, de la Fonction et du Dialogue social, dans un communiqué du 09 août. Ledit test s’est déroulé au lycée Bah Aminata Diallo le 14 Août.
La révolte du collectif des candidats
Bien que le gouvernement ait expliqué les raisons, l’organisation d’entrée à la fonction publique d’État des contractuels de l’Enseignement Supérieur, a suscité la colère des candidats. «Le collectif des candidats de l’école Nationale d’Administration (ENA) a appris avec désolation un décret du premier ministre qui fait état d’un test d’intégration à l’école Nationale d’Administration des contractuels de l’enseignement supérieur qui s’est déroulé au lycée Bah Aminata Diallo le 14 Août passé », a dénoncé le collectif des candidats dans son communiqué du 24 août. Pour ces candidats, ce test est inadmissible. « En effet de sa création à nos jours par le président de la république d’alors par la loi N°06-046 DU 5 Septembre 2006, aucun autre moyen n’est disponible pour avoir accès cette école à part le concours d’entrée », précisent-ils avant d’ajouter que « ce test de recrutement des contractuels de l’enseignement supérieur effectué par la fonction publique viole les dispositions règlementaires ». Ces dispositions, selon le communiqué du collectif, entre autres, la loi N°02-053 du 16 décembre 2002 portant Statut général des fonctionnaires ; l’ordonnance N°10-010/P-RM du 19 février 2010 portant modification de la loi N°02-53 du 16 décembre 2002 prévoyant un régime dérogatoire s’agissant l’accès à certains corps des fonctionnaires ; le décret N°10-114/P-RM du 19 février 2010 interdisant tout accès aux neuf (9) corps par un moyen autre que la voie de l’ENA.
Selon le collectif des candidats au concours d’entrée à l’ENA, chaque année, la faculté des sciences économiques et de gestion ainsi que la faculté des sciences juridiques et politiques produisent des milliers d’étudiants, qui n’ont aucun recours à par ce concours.
Très en colère, ces jeunes diplômés appellent à la mobilisation. « A cet effet le collectif lance un Appel Patriotiques à tous les étudiants de l’intérieur comme de l’extérieur qui n’ont aucune voie d’accès à la fonction publique que ce concours, de se mobiliser et de s’organiser rapidement pour un Grand Mouvement qui aura lieu dans les jours à venir dont l’objectif tant rechercher est l’ABROGATION pur et simple de ce décret », a-t-on lu dans le communiqué.
Source : abamako