Le collectif The Great LonDini révèle l’identité des cyberharceleurs sur le réseau social.
Sur TikTok, il se présente sous les traits d’un justicier à la voix volontairement déformée et portant un masque ressemblant à celui de Guy Fawkes («V pour Vendetta») affublé du sourire de Joker. Avec plus de 2,3 millions d’abonnés sur la plateforme, The Great LonDini s’est constitué une grande communauté de fans en quelques mois.
La mission de ce collectif de «hackers blancs»: traquer les trolls qui harcèlent les utilisateurs sur le réseau social et révéler leur véritable identité. Le groupe anonyme dit être en mesure de le faire en seulement 7 à 8 clics. Si les hackers découvrent qu’un enfant se cache derrière un troll anonyme, ils le dénoncent à ses parents ou à son école. S’il s’agit d’un adulte, ils contactent son employeur ou la police, rapporte la BBC qui a interviewé un porte-parole du groupe.
Neuf comptes déjà bannis
Basé aux États-Unis et se faisant appeler Leo, il a révélé l’histoire tragique qui se cache derrière ce mouvement anti-cyberintimidation: le suicide d’un ado autiste, fils d’un de ses amis, victime de cyberharcèlement sur les réseaux sociaux. Leo et ses amis ont retrouvé l’identité de son troll et transmis l’info au père. Ce dernier a pu contacter ses parents et ainsi tourner la page.
Appréciée par un grand nombre d’internautes, l’activité de The Great LonDini a aussi suscité la controverse ces dernières semaines, ses fans se transformant eux-mêmes en cyberharceleurs en déversant des insultes sur les comptes des trolls une fois leurs identités révélées. Ce groupe de justiciers n’est pas du goût de TikTok, dont les lacunes en matière de modération de contenus sont critiquées par le collectif. Le réseau social a déjà banni neuf de ses comptes.