Connecte-toi avec nous

Internationale

Burkina Faso / Continuité éducative : ces acteurs de l’éducation de l’ombre qui maintiennent les enfants à l’école

Publié

sur

Pauline tient un club d’écoute de radio pour les élèves qui ont fui les zones de conflit pour se réfugier dans la commune de Kaya. Elle-même a dû fuir Barsalogo et de nos jours, elle est la tutrice communautaire pour une quarantaine d’élèves dont elle aide à garder le cordon ombilical avec l’école par le bais de la radio. Pauline et ses apprenants avaient reçu courant janvier la visite de la directrice de Éducation Cannot Wait, Yasmine Shérif. Cette fois ci nous sommes allés à sa rencontre.
Voici son témoignage sur son vécu quotidien avec les élèves !
« Je suis Ouédraogo Pauline. Je soutiens les enfants en leur dispensant des cours à partir d’une clé USB et d’une radio. Je prépare les cours à dispenser à la maison. Pendant les cours, les élèves écoutent d’abord la leçon, après, je leur pose des questions avant d’apporter des éclaircissements pour renforcer leur apprentissage.
Les élèves sont de classes diverses : CP1 jusqu’en 6e, 5e. Nous nous occupons des élèves déplacés qui sont parfois à la maison car ils ne sont pas intégrés à l’école classique et nous voulons que ces enfants évitent une rupture totale avec le système scolaire. Nous constatons que ces enfants sont psychologiquement traumatisées compte tenue de la terreur dont ils ont été victimes dans leurs zones d’origine. Ce traumatisme constitue une difficulté notoire pour nous. Par exemple il suffit de fois qu’ils entendent le bruit d’une moto pour sursauter de peur.
Mais nous avons été formés sur les techniques pédagogiques, la psychologie de l’enfant ainsi que sur le Covid 19.
Parlant de la pratique classe, nous révisons les cours avant d’entamer la séance du jour. Nous faisons des séances de lecture, de calcul et d’écriture.
Le registre a prévu un effectif de 40 élèves mais dans les faits, nous enregistrons un effectif beaucoup plus élevé. A Kaya, nous avons 6 clubs et chaque secteur a son club. Au secteur 4 où je suis, il y a un club à Sambin et le club Lelegsé où je suis. Nous préparons également nos cours comme à l’école primaire. D’abord à la maison en écoutant la leçon car lors de l’écoute de la leçon avec les apprenants des parties peuvent nous échapper mais quand on a préparé la leçon à l’avance, cela est d’un grand avantage.
Nous avons une difficulté majeure : parfois, les enfants abandonnent les cours pour aller chercher du travail et on aimerait avoir du soutien pour ces différents cas.
Nous avons des élèves qui sont reçus à l’école classique. Après les suivis, nous constatons que leurs résultats sont probants et cela est satisfaisant car ces élèves s’intègrent aisément une fois à l’école classique ».
Toutes ces initiatives qui permettent de garder le lien de l’enfant avec l’école sont à saluer car comme on le dit, « l’éducation n’attend pas ».
Propos recueillis par la
Source : MENAPLN.

Continuer la lecture
Publicité
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité

NOS PARTENAIRES

Publicité
Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com