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Côte d’Ivoire / Grève Générale dans les universités publiques à partir du 07 octobre prochain

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Après 12 mois de négociations vaines, la Plateforme des Organisations et Syndicats des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs de Côte d’Ivoire (POSEC-CI) qui n’a rien obtenu des autorités, a déposé un préavis de grève vendredi dernier, a appris KOACI lundi de sources syndicales.

En effet, pour sauver les Universités Publiques et la dignité des acteurs de ces institutions, la POSEC-CI appelle à la grève générale dans les Universités Publiques de Côte d’Ivoire, le mercredi 07 octobre à 7H30 au vendredi 09 octobre 2020 à 18H00 inclus.
Les raisons sont principalement de trois ordres : Les graves violations aux principes déontologiques dans les enseignements dispensés sous prétexte de la survenue du COVID-19. Une absence de connexion à Internet dans les Universités publiques, dans un contexte où il est demandé aux enseignants-chercheurs et chercheurs de dispenser la quasi-totalité, voire la totalité des cours en ligne.

Plus préoccupés par le délai qui leur est imparti que par la qualité de l’enseignement et la formation, les enseignants sous la pression de l’administration dispensent aujourd’hui des cours avec une célérité anti-pédagogique et des volumes horaires très insuffisants. La pratique est parfois à la remise de résumés des cours aux apprenants en lieu et place des cours eux-mêmes. De notre point de vue, l’environnement de travail et les calendriers universitaires sont en partie responsables de ces manquements.Si l’on s’en tient au calendrier de l’année académique 2021 tel que souhaité par le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, cela fera bien trois années académiques que les enseignants-chercheurs et chercheurs travaillent sans vacances à proprement parler.En effet, à peine l’année académique 2018-2019 terminée que l’année 2019-2020 à peine débutée est censée se terminer au plus tard en décembre 2020 afin d’entamer sans vacances, l’année académique 2020-2021, en début de mois de janvier 2021. Nonobstant les conditions de travail inappropriées et sans que leurs efforts ne soient reconnus, les enseignants et chercheurs, au détriment de leur santé physique et mentale, continuent de travailler pour « sauver » les années académiques dans les Universités publiques de Côte d’Ivoire.

Le refus de la Direction de l’Université Félix Houphouët-Boigny de payer le reliquat des ponctions arbitrairement effectuées sur le solde des Heures Complémentaires (HC) au titre des années académiques 2016-2017 et 2017-2018.
En dépit de l’existence d’un protocole de sortie de crise co-signé par les différentes parties (Présidence, Doyens et Intersyndicale de l’UFHB), de tous les textes en vigueur, des us en la matière dans toutes les Universités publiques, celle-ci s’obstine à continuer dans le mépris en brandissant un décret daté de 1976 pour justifier son attitude. Ce traitement discriminatoire et différentiel à l’UFHB, à la différence des autres universités et grandes écoles publiques, ne fait point honore à la Côte d’Ivoire et ne saurait trouver une justification dans un Etat de droit où les lois sont impersonnelles et faites pour tous.

En attendant, l’après 31 Octobre 2020, pour aborder des questions plus importantes, la Plateforme dans son esprit de conciliation exige pour l’heure : L’amélioration de nos conditions de travail par la mise à disposition de la connexion à Internet, de bibliothèques numériques et le respect du volume horaire nécessaire pour dispenser correctement les Cours ; Le paiement d’une prime spéciale aux enseignants-chercheurs et chercheurs des universités publiques pour les efforts sans pareil consentis pour sauver l’année académique 2019-2020 ; Le paiement du reliquat de solde des Heures Complémentaires au titre des années académiques 2016-2017 et 2017-2018, à l’université Félix Houphouët-Boigny.
« Si nos interlocuteurs ne réagissent pas avant l’entrée en vigueur du préavis alors, nous irons jusqu’au bout » a prévenu Dr YEO Kanabein Oumar, le Président du Conseil d’Administration de la POSEC-CI. Selon lui :

« On ne peut sous-prétexte de la situation socio-politique, ou de covid-19 pour laisser pourrir davantage l’environnement universitaire du pays. Les problèmes que nous posons ici, ne sont qu’une infime partie des gravissimes maux qui rongent le secteur de l’enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique en Côte d’Ivoire. Si, on ne peut résoudre ces quelques cas qui sont aussi graves que flagrants alors il n’y a rien à espérer de ce système …»

Source : Koaci

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