Le laboratoire allemand BioNTech a commencé le développement d’un vaccin contre la malaria (paludisme) en utilisant la technologie de l’ARN messager, rapportent les médias occidentaux.
La technologie à ARN messager est la nouvelle arme pour développer les futurs vaccins.
“BioNTech compte développer le premier vaccin à ARNm pour la prévention de la malaria”, a déclaré le groupe dans un communiqué publié le 26 juillet. Les essais sont prévus pour démarrer l’an prochain. “La probabilité de succès est grande”, assure le directeur et cofondateur de BioNTech, Ugur Sahin, en précisant que les études auront lieu en Afrique et “d’autres régions où la malaria est répandue”.
L’ARN messager, ARNm ou acide ribonucléique message, désigne la copie faite d’un morceau d’ADN d’un ou plusieurs gènes,
Ce laboratoire prévoit également se lancer dans la fabrication d’un vaccin contre le cancer et de la tuberculose. Concernant la tuberculose, le laboratoire compte démarrer ses travaux en 2022.
Causé par un parasite transmis par les moustiques, le paludisme reste une maladie infectieuse redoutable, particulièrement en Afrique et chez les jeunes enfants, provoquant environ 400.000 morts par an.
Il n’existe actuellement aucun vaccin approuvé contre le paludisme : « depuis plusieurs décennies, les grands développeurs de vaccins ont petit à petit abandonné » la recherche sur le sujet, a déploré le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence conjointe avec BioNTech et l’UE.
Un candidat développé par l’université d’Oxford, Matrix-M, a toutefois suscité l’espoir en avril, affichant une efficacité jusqu’ici inégalée de 77 % lors d’essais de phase II. Il pourrait être homologué d’ici deux ans.
Le laboratoire BioNtech, lui, profite de l’expérience acquise lors du développement du vaccin contre le Covid-19, en s’association avec le géant américain Pfizer.