Les résultats de cette année démontrent la déconfiture, l’effritement d’une école longtemps couverte par des méthodes d’un autre âge laissant croire qu’on avait un système de qualité et crédible. A mesure qu’on avancera, et cela à tous les niveaux, dans la rigueur pour voir le mérite véritable des élèves, l’on ne sera pas étonné de constater des résultats de plus en plus bas.
Et ce sur au moins 3 à 4 ans. Contraire à ceux trop pompeux servis des années antérieures. Le mal est bien profond. Quand certains enseignants n’ont pas le niveau, que dira-t-on de l’élève ? Espérons tous de la méthode Mariatou qui est, en ce moment à l’ouvrage, et dont les premiers signaux sont là devant nous. D’abord au concours de recrutement au Cafop où sur plus de 55.000 candidats, 52.000 n’avaient pas le niveau requis, obligeant le ministère à organiser une seconde session. Les tâtonnements constatés au début des examens à grand tirage, révélaient qu’un système était en train de tomber pour laisser la place à un autre.
Le niveau des élèves longtemps décrié n’avait pas inquiété. En dépit des critiques, on a fermé les yeux sur cette situation qui a d’ailleurs trop duré. Aujourd’hui, les élèves seront obligés de se mettre véritablement au travail pour espérer passer en classe supérieure ou réussir à leur examen. La lutte contre la fraude, le renforcement des capacités des enseignants, la révision et l’adaptation des programmes aux réalités nationales, la récompense du mérite doivent être les maîtres mots de l’école ivoirienne nouvelle version. En attendant les conclusions des Etats généraux, dans 6 mois et leur mise en œuvre, il faut continuer de jouer la carte de la rigueur pour espérer tirer le meilleur d’un système déjà malade. On ne peut investir autant dans un système et avoir des élèves d’un niveau mauvais.
Source : Abidjan.net