« Les ponts entre la recherche et les besoins du secteur agro-industriel : cas de la filière palmier à huile ». Tel est le thème sur lequel enseignants et enseignants-chercheurs de l’Ufr Biosciences de l’Université Félix Houphouët-Boigny (Ufhb) de Cocody ont été instruits ce mardi 27 avril, dans les locaux de ladite Ufr.
La séance de coaching qui a réuni une trentaine d’enseignants et enseignants-chercheurs, a pour objectif de leur permettre de comprendre les besoins des entreprises afin qu’ils puissent orienter leurs recherches à l’effet de bénéficier des fonds destinés à la recherche.
« La séance de coaching vise à permettre aux enseignants de comprendre le mécanisme de financement des projets de recherche. Aujourd’hui, il est question de définir les ponts entre la recherche fondamentale et les besoins des entreprises qui vont permettre aux enseignants, chercheurs et doctorants de comprendre les besoins des entreprises dans l’orientation de la recherche », a indiqué Christian Kouadio de l’Union générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Ugeci), dont l’institution est l’initiatrice de la formation.
Pr Kouamelan Essetchi Paul, doyen de l’Ufr Biosciences, s’est félicité des échanges qui, pour lui, sont salutaires. « Cette séance de coaching nous a ouvert l’esprit sur des mécanismes de financement », a-t-il affirmé, avant d’exposer la nécessité de cette formation pour les chercheurs.
« Nous avons trois missions essentielles que sont la transmission du savoir qui est la formation, la production du savoir qui est la recherche et la troisième, est le service à la communauté, c’est-à-dire l’utilisation des produits de la recherche. Et justement, c’est sur la troisième mission que nous avons des problèmes. Les résultats de nos recherches ne sont pas financés ni vulgarisés. D’où l’importance de cette séance qui nous a permis d’appréhender certains mécanismes », a indiqué Pr Kouamelan.
Le conférencier, Bongo Raymond Tagouya, directeur agricole des plantations villageoises à Palmci, dans sa présentation, a ressorti les ponts qui existent entre la recherche et le secteur privé.
Selon lui, ils sont au nombre de deux. A savoir, la voie institutionnelle avec le Firca qui finance les activités de la recherche et la voie directe qui se matérialise par des partenariats entre le secteur privé et les structures de recherche.
La deuxième voie est celle de l’incubateur. « C’est la phase la plus complète qui puisse aider à mettre en place, dans chaque circuit, un incubateur qui va à la fois aider le secteur de la recherche et celui du privé afin de bien adresser les problématiques de compétitivité », a fait savoir l’ingénieur.
Faut-il le noter, la séance de formation s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de l’environnement du monde des affaires. Un objectif de l’Union générale des entreprises de Côte d’Ivoire.
Source : Fratmat